La cour d’appel de Tunis a condamné le prédicateur Habib Bousarsar à 3 mois de prison avec sursis et une amende de 1000 dinars.
Béji Caid Essebsi, qui n’était pas encore président de la république, avait intenté un procès contre Mohamed Habib Bousarsar qui, lors d’une manifestation de salafistes, en mars 2012, au centre-ville de Tunis, avait appelé à sa mort. Au moment des faits, le prédicateur était attaché au cabinet de l’ex-ministre islamiste des Affaires religieuses Noureddine Khademi. Le 24 octobre 2012, Habib Bousarsar a comparu devant le tribunal de première instance de Tunis, qui l’a condamné à 4 mois de prison avec sursis, mais sa défense a fait appel. Plusieurs audiences ont suivi mais le verdict a été, à chaque fois, reporté. Finalement, la cour d’appel de Tunis a ramené le verdict de 4 à 3 mois de prison avec sursis, et a infligé au prévenu une amende de 1000 dinars. Ce n’est pas chèrement payé. Le verdict est même très indulgent eu égard à la gravité des faits : appel au meurtre d’un dirigeant politique, qui plus est, sur la place publique et en présence d’un public composé d’extrémistes religieux, fanatisés et bornés, dont quelques uns auraient bien pu passer à l’acte. Y. N. M. Article lié : Justice: L’affaire Bousarsar/Caïd Essebsi reportée au 11 février 2015 |
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