Contrairement à des informations relayées par certains médias électroniques, Yves Marek ne remplacera pas Boris Boillon à l’ambassade de France en Tunisie.  


L’actuel locataire de Dar El Kamila, la résidence de France à La Marsa, dans la banlieue nord de Tunis, peut donc continuer de travailler tranquillement. Il a la confiance d’Alain Juppé, le nouveau ministre français des Affaires étrangères et européennes.
L’information publiée le 25 mars par Kapitalis a été confirmée, lundi, par nos confrères du ‘‘Nouvel Obs’’, qui affirment que l’Elysée vient de proposer à M. Marek, jugé trop sympathisant avec le changement du régime en Tunisie, une autre ambassade importante, dont le nom n’a pas été révélé.
M. Boillon, qui a succédé à Pierre Ménat, en février, a cafouillé un peu, en se mettant à dos les journalistes tunisiens, avant de présenter des excuses publiques à une confrère qu’il a froissée par des propos peu amicaux.
Deux mois après sa nomination, l’ambassadeur français n’a donc pas «dégagé», mais il s’est totalement engagé sur l’essentiel: restaurer l’image de la France en Tunisie, ternie par le soutien indéfectible (et jusqu’à la dernière minute) de Paris à l’ex-dictateur tunisien.
A la suite de sa rencontre, lundi, avec Béji Caïd Essebsi, Premier ministre par Intérim, au Palais du gouvernement à la Kasbah, M. Boillon a déclaré que l’entretien a porté sur les relations bilatérales entre les deux pays et la situation dans la région.
La rencontre a permis de préparer la visite, mercredi, du patron du Quai d’Orsay. Au menu des entretiens tuniso-français: l’appui de la France à la transition démocratique tunisienne, bien sûr, mais aussi la gestion concertée de l’immigration tunisienne en Europe, et notamment en France où elle commence à susciter quelques remous dans la classe politique.
Depuis la chute de l’ancien régime, la France a dépêché en Tunisie pas moins de six ministres: Dominique Lagarde, Laurent Wauquiez, Nathalie Kosciusko-Morizet, Pierre Lellouche, Eric Besson et Frédéric Mitterrand. Alain Juppé sera le septième membre du gouvernement français à débarquer en Tunisie en seulement trois mois : un record qu’il sera difficile à égaler et qui démontre la détermination de la France à ouvrir une nouvelle page dans ses relations avec la Tunisie.

Z. A.

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