Aucun lot du marché du Rfr n’a été attribué à Imed Trabelsi par Abderrahim Zouari, l’ancien ministre du Transport.


Contrairement aux informations publiées par Kapitalis au sujet du dossier du Rfr, et qui se réfèrent au porte-parole du ministère de la Justice Kadhem Zine El Abidine, dans son point de presse de vendredi, le marché du Rfr n’a pas été attribué par Abderrahim Zouari à Imed Trabelsi et il n’a donc pas pu être «arrêté» après le 14 janvier.
M. Zine El Abidine a, par ailleurs, apporté des précisions à ce sujet, lors du point de presse de mardi, infirmant ce qu’il avait annoncé quatre jours auparavant.
Nous avons, par ailleurs, reçu de Youssef Saadallah, au nom de la famille de M. Zouari, des précisions à ce sujet.
«Le marché du lot Rfr auquel a participé une société de Imed Trabelsi a été bel et bien refusé par Abderrahim Zouari en personne avec avis négatif après concertation avec l’ancien Pdg de la société du Rfr, Kamel Ben Amor, décision transmise à la commission supérieure des marchés, qui elle, en revanche, a bien donné un avis positif», explique M. Saadallah. Il ajoute: «En dépit de cette décision favorable de la commission et malgré l’intervention personnelle ensuite de Ben Ali, M. Zouari a continué à faire de la résistance en sollicitant l’avis des bailleurs de fonds qui ont confirmé la position du ministre et ont opposé un niet catégorique à l’offre de la société de Imed Trabelsi et le marché n’a finalement pas été accordé jusqu’au départ de Abderrahim Zouari. Cela s’est passé fin décembre 2010, début janvier 2011, bien avant l’arrivée de Slaheddine Malouche, puis de Yassine Brahim, au ministère du Transport. Ce dernier  s’était lui même planté (volontairement ou pas?) sur la date de suspension de cette affaire en affirmant sur la chaîne nationale de télévision, que ce marché avait été arrêté par ses soins le 18 janvier 2011 (sic !). Le nouveau locataire du ministère du Transport n’a été nommé à ce poste que le 27 janvier 2011. Simple erreur, illusion d’effet rétroactif ou pur mensonge… ça a tout l’air, en tout cas, de sentir la cabale orchestrée dans le but inavoué d’influer sur le cours de la justice. Une justice plus indépendante que jamais et qui n’a pas encore dit son dernier mot… La présomption d’innocence étant un autre sacro saint principe qui devrait s’intégrer définitivement  dans  notre culture post –révolution».