Hamma Hammami, porte-parole du Parti ouvrier communiste tunisien (Poct) a affirmé, jeudi, que le meeting organisé par son parti dimanche à la cité Ettadhamen «était autorisé et s’est tenu dans le respect de la loi».


«Nous disposons d’un récépissé délivré par le poste de la garde nationale de la cité Ettadhamen», a déclaré M. Hammami à l’agence Tap dans une communication téléphonique.
Cette déclaration de M. Hammami vient démentir les propos du colonel de la Brigade de l’ordre public (Bop) Hichem Meddeb, représentant du ministère de l’Intérieur, qui avait affirmé, lors de la rencontre périodique avec la presse, jeudi, que le meeting du Poct à Ettadhamen a été organisé sans autorisation préalable, «en violation de la loi n°4 de l’année 1969 réglementant les réunions publiques qui soumet tout groupe ou structure, qui prévoit d’organiser une réunion publique, à l’obligation de présenter une demande aux autorités sécuritaires trois jours au minimum à l’avance».
Ce démenti pose un vrai problème: si M. Hammami dit vrai et que le Poct a été autorisé à organiser son meeting – et nous n’avons d’ailleurs aucune raison pour ne pas le croire –, on est en droit de se demander si la communication entre les divers services du ministère de l’Intérieur fonctionne comme elle devrait l’être. Car comment expliquer que M. Meddeb, pour justifier l’absence de service de sécurité au meeting du Poct, dimanche, à Ettadhamen, a déclaré aux journalistes que ce parti «n’a pas demandé une autorisation officielle». N’était-il pas informé de la réalité des faits? L’information s’est-elle perdue entre les divers services de sécurité, sachant que quatre jours sont passés entre le meeting empêché du Poct et la déclaration à la presse du représentant du ministère de l’Intérieur? Des éclaircissements nous semblent nécessaires pour dissiper la confusion et les ambiguïtés qui entourent cette affaire.

 

Z. A.

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