Habib Kazdaghli, professeur d’histoire contemporaine, doyen de la Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de la Manouba, nous a fait parvenir la mise au point suivante relative à notre article ‘‘Tunisie. Un étudiant «salafiste» se donne la mort’’.


«A la suite de la publication par votre site d’un article sur la mort de Larbi Khémiri, étudiant du département d’histoire de notre faculté, je vous informe que l’hypothèse formulée par l’auteur de l’article pour expliquer ce suicide et qui laisse entendre que j’aurais convoqué les parents des sit-ineurs afin de les amener à persuader leurs enfants de la nécessaire levée du sit-in, est dénuée de tout fondement. Ayant affaire à des étudiants majeurs, je n’ai convoqué aucun parent mais j’ai appelé sur le plateau du téléjournal de 20 h de la chaîne 1 de la télévision nationale (du jeudi 1er décembre) les étudiants non inscrits à la Manouba à quitter la faculté et j’ai sensibilisé à la nécessité d’un dialogue dans les familles pour que ces sit-ineurs étrangers à la faculté respectent le règlement qui ne les autorise à la fréquenter que pour des motifs d’ordre pédagogique ou scientifique. J’ai aussi déclaré que les sit-ineurs inscrits à la faculté pouvaient continuer leur sit-in et que leurs enseignants étaient disposés à continuer le dialogue avec eux, mais sans la présence des étudiants appartenant à d’autres institutions et des personnes ayant investi la faculté sans avoir la qualité d’étudiant. Il n’était, par conséquent, pas exigé de l’étudiant Larbi Khémiri de lever le sit-in. Il faudra chercher ailleurs les raisons de ce suicide.»

 

Habib Kazdaghli