Des centaines de sympathisants du courant salafiste se sont rassemblés, mardi, devant le siège du district de la garde nationale de Sousse, appelant à la libération de certains des leurs.


 

Il s’agit de jeunes salafistes originaires de la cité Erriadh et de la ville de Kalaa el Kbira qui ont été arrêtés à la suite des derniers évènements dans la région de Bir Ali Ben Khlifa, dans le gouvernorat de Sfax.

Les protestataires, qui se sont aussi insurgés contre ce qu’ils ont qualifié «d’arrestations arbitraires à l’encontre du courant salafiste», ont organisé une importante marche de la cité Erriadh jusqu’au siège du district de la garde nationale de Sousse. Ils ont indiqué qu’ils ne resteront plus silencieux face «à la répression et à l’injustice dont ils font l’objet de la part de l’appareil sécuritaire».

Ils ont également mis l’accent sur le caractère pacifique de leur projet de «daâwa» (prédication) ainsi que leur opposition à la violence, par l’adoption de «l’approche traditionnelle sur la voie de la promotion de la vertu et de la lutte contre le vice».

Les manifestants ont scandé des slogans dénonçant «les pratiques répressives dont ils font l’objet de la part du ministère de l’Intérieur ainsi que la déformation de leurs activités par les médias», exigeant du gouvernement de clarifier de manière officielle «les arrestations opérées dans les rangs de leurs sympathisants».

Lors de cette marche de protestation, des représentants du mouvement Ennahdha ainsi que des membres de la section locale de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme (Ltdh) ont pris la parole.

Ils ont indiqué à l’agence Tap qu’une rencontre a été organisée avec la direction du district de la garde nationale de Sousse en présence de représentants des salafistes, au cours de laquelle l’accent a été mis sur la nécessité de respecter les conditions de détention et de terminer les interrogatoires avec les personnes arrêtées avant vendredi prochain.

Ils ont également demandé des garanties du gouvernement pour la libération de ceux qui «ne sont pas impliqués dans les actes de violence et d’arrêter les perquisitions dans leurs domiciles».

L’agence Tap a constaté une situation d’alerte maximale des forces de l’ordre qui se sont positionnées devant les postes de sécurité afin de prévenir tout débordement pouvant survenir dans la ville au cours de cette marche de protestation.

D’autre part, des dizaines de syndicalistes se sont rassemblés devant le siège régionale de l’Ugtt à Sousse afin, disent-ils, «de prévenir toute attaque contre leur siège de la part des salafistes».

Source : Tap.

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