Rien ne va plus au Congrès pour la République (CpR), qui ne compte plus le nombre de ses démissionnaires, écœurés par le comportement de leurs camarades entrés au gouvernement.


Plusieurs dirigeants et constituants du CpR ont, en effet, annoncé, mercredi, leur scission du parti, justifiant leur départ «par l'absence de démocratie et la consécration du népotisme et du favoritisme».

Selon le secrétaire général démissionnaire Abderraouf Ayadi, les dissidents envisagent la création d'un nouveau parti pour préserver les principes et valeurs du CpR, dévoyés selon eux par leurs camarades entrés au gouvernement ou au palais de Carthage comme conseillers du président de la république provisoire, Moncef Marzouki, fondateur du parti.

Les Cpristes démissionnaires reprochent aussi à leurs camarades d’être complètement à la solde du parti islamiste Ennahdha, auquel le CpR est associé au sein de la coalition tripartie au pouvoir. Censés défendre les valeurs démocratiques, laïques et progressistes au sein de cette «troïka», ils se contentent de servir la soupe à Ennahdha et de fermer les yeux sur les abus de ce parti et du gouvernement en matière d’atteintes aux libertés publiques.

Moncef Marzouki, qui se plait beaucoup au Palais de Carthage et jouit de tous les privilèges liés à ses fonctions, semble avoir complètement oublié, lui aussi, ses engagements de défenseur des droits de l’homme. L’effritement de son parti, déjà largement noyauté par des éléments issus d’Ennahdha (n’est-ce pas Sihem Bady?), ne semble pas l’inquiéter ou mériter un peu de son attention.

I. B.

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