La visite rendue par Elisabteh Guigou, à la tête d'une délégation parlementaire française, à Rached Ghannouchi, siège de son parti Ennahdha, continue de faire jaser des deux côtés de la Méditerranée.
Par Henri Diacono*
En découvrant, vendredi la photo sur votre site web, la mâchoire – que j'ai déjà chancelante – s'est écroulée sur ma table de travail et mon cœur a failli me dire adieu.
Sous mes yeux, j'avais plus blondasse que jamais et toujours aussi figée et hautaine, l'ex-égérie socialiste, qui se veut toujours tête de file d'un parti qui a longtemps été le mien et ne l'est plus, serrant la main à Tunis et chez lui, dans son fief, au pire des faux jetons tunisiens, l'onctueux et dangereux intégriste Rached Ghannouchi, le leader de tous les déboires que connait actuellement la Tunisie.
Il s'agissait d'Elisabteh Guigou en personne (mon égérie à moi, Ségolène, n'aurait jamais pris une telle initiative).
Ce n'est pas tout, car la damoiselle, qui commence à flétrir quelque peu, dirigeait une réunion de parlementaires français dans cette visite pour le moins regrettable et dans celle-ci figurait, je vous le donne en mille, Jacques Myard qui avait été en son temps – très récent – un «excellent» ami de Ben Ali, le dictateur de triste mémoire, amateur de lingots d'or et de... poudre d'escampette.
Sujet de cette visite pour le moins lamentable – pour la France s'entend – la tenue dans le pays d'une conférence-débat sur la francophonie.
Avouez que dans cette nation si douce qui se bat pour se débarrasser de l'intégrisme maléfique de celui qui vécu en exil doré à Londres pendant vingt ans, une telle démarche, engagée de surcroit du lendemain même de l'assassinat d'un opposant politique par des sbires très proches du leader salué par le PS, entaille fortement une amitié qui a toujours lié les deux pays de chaque côté de «Mare Nostrum».
Plus encore de Michèle Alliot Marie pour ses déboires honteux pendant la révolte du pays et ses propos, la Guigou ferait bien d'être mise à jamais sur la touche d'un parti qui vraiment se met «à déconner» un terme auquel je tiens énormément, moi qui suis français d'Afrique du Nord vivant dans mon pays natal.
Honte à Nous !!! Cette dame a porté un coup idiot mais douloureux dans le dos de mes deux patries !
Qu'en pense Delanoë? Et Bartolone et d'autres encore dont le pauvre Seguin qui doit se retourner dans sa tombe.
* Français résident en Tunisie.
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