Ons Jabeur a finalement été battue, le samedi 10 septembre, par la Russe Yulia Putintseva (6-4, 6-3), en demi-finale des Internationaux juniors des Etats-Unis de tennis. Mais, au vue de ses dernières prestations dans les tournois internationaux, les experts lui prédisent un grand avenir.


Après son excellent tournoi de Roland Garros, les avis, à son sujet, sont unanimes: «Ons Jabeur a les moyens d’inscrire son nom dans les tablettes du tennis mondial en devenant la première joueuse junior africaine et arabe à remporter un tournoi de grand chelem.» Elle pourrait même faire une carrière semblable à celle de sa compatriote Salima Sfar, qui a réussi à entrer dans le top 100 de la Women Tennis Association (Wta), ou peut-être même, vu son âge (17 ans), aller beaucoup plus loin.
Dans un article intitulé ‘‘Tennis/Tunisie. Ons Jabeur: Attention talent!’’ sur le site de ‘‘Star Africa’’, le célèbre journaliste sportif algérien Fayçal Chehat ne tarit pas d’éloge à l’endroit de la native de Ksar Hellal. «Révélation de l’année du tennis africain. Encore classée junior, la native de Ksar Hellal a écumé, avec un véritable succès, les tournois du Grand Chelem», écrit Chehat. Qui revient sur son excellent parcours depuis mai dernier.

ons jabeur

La belle épopée parisienne
Après avoir «tout balayé sur son chemin», la sociétaire du Tennis Club de Hammam Sousse a joué la finale de Roland Garos. Mais, subissant le poids de la responsabilité, elle a été intimidée par la géniale ukrainienne Elena Svitolina, «qu’elle avait pourtant dominé quelques semaines auparavant à Bruxelles», rappelle le journaliste. Ainsi, après être revenue au score dans le 3ème set à 5 jeux partout, «preuve d’un tempérament trempé dans de l’acier», souligne Chehat, Ons Jabeur dut concéder la défaite. Selon le journaliste algérien, Jabeur a été «victime du syndrome de la ‘‘peur de la victoire’’ et d’une forme de décompression après avoir battu en demi-finale la numéro un mondiale de la catégorie.»
Ce n’est certes pas une excuse, mais pour la jeune championne, la défaite était venue à point nommé pour lui faire comprendre que le succès est tributaire du nombre d’heures passées sur le court, d’une bonne hygiène de vie et d’une volonté marquée d’être parmi les meilleures.
«La belle épopée parisienne va donner des ailes à Ons Jabeur», note Chehat. Qui revient sur le tournoi de Wimbledon où Ons a montré autant d’aisance sur herbe que sur terre battue, sa spécialité. On se souvient qu’elle a remporté trois victoires d’affilée avant de s’incliner en quart de finale du simple devant la Russe Yulia Puntiteseva et seulement en demi-finale du double (avec comme coéquipière, la portoricaine Monica Puig).



Une «pépite» qui vaut de l’or
Après avoir disputé, toujours sous la férule de son entraîneur Fares Zaier la finale des Jeux Olympiques de la Jeunesse de Singapour, Ons jabeur a retrouvé, début septembre, l’autre tournoi du grand chelem, l’US Open, disputée à Flushing Meadow, près de New York. Victorieuse à quatre reprises, elle se trouve propulsée en demi-finale. Et, pour la deuxième fois en trois mois, elle va perdre contre la Russe Yulia Puntiteseva (4-6, 3-6).
Ces trois défaites successives à des phases aussi avancées de la compétition seraient purement anecdotiques si la jeune championne parvenait à en tirer les bonnes leçons pour se relancer dans le circuit. Et c’est tout le mal qu’on lui souhaite.
«Désormais classée 18ème mondiale chez les juniors, la jeune Africaine peut raisonnablement viser une place dans le top cinq en 2011, en attendant de se faire un nom et une réputation chez les seniors», écrit encore Chehat, visiblement séduit par la championne africaine qu’il qualifie de «pépite», une pépite qui devra cependant  apprendre à viser l’or et ne plus se contenter des places d’honneur.

Y. M.

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