altLe conflit se précise entre l’imam de la mosquée Zitouna et le ministre de l’Education après le refus de ce dernier d’autoriser une école zeitounienne à Radès au sud de Tunis.


Le ministère de l’Education justifie son refus par l’«absence des conditions juridiques et pédagogiques en vigueur».

Dans un communiqué publié mercredi, le département indique avoir reçu des cheikhs de la Zitouna (section Radès) une demande de création de «l’école primaire pour l’enseignement zeitounien authentique», datant du 5 septembre 2012. Mais, précise-t-il, «il s’est avéré que l’école en question (basée à Radès, dans la banlieue de Tunis, Ndlr) envisage de suivre des programmes et des systèmes d’évaluation différents de ceux adoptés par l’ensemble des établissements éducatifs publics». Aussi, le ministère se dégage-t-il de toute responsabilité au cas où des parents optent pour des écoles exerçant sans autorisation.

La création d’établissements éducatifs exige une autorisation du ministère de tutelle, précise la loi d’orientation de l’éducation et de l’enseignement scolaire de 2002 qui insiste sur l’impératif de respecter les programmes officiels. Mais «des établissements d’enseignement avec des programmes et des régimes d’études particuliers ou destinés à des catégories d’élèves spécifiques peuvent être créés par décret», selon l’article 30 de la même loi.

Le ministère explique aussi, en se référant à l’article 12 du décret n°486 de 2008, que le promoteur ou le représentant légal doit déposer un dossier de création d’un établissement éducatif privé dans un délai ne dépassant pas le 31 mai lorsque l’ouverture de l’établissement est programmé pour le mois de septembre de la même année.

I. B. (avec Tap)

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