Un jeune homme de 27 ans, Hamza Jebali, originaire de Kébili, a tenté de s’immoler par le feu, au cours de la nuit de samedi à dimanche, vers minuit et demi, à la station de bus, du centre ville de Kébili.


Selon l’information, publiée par l’agence Tap, citant son correspondant dans la région, le jeune homme s’est aspergé d’essence avant d’allumer le feu. Secouru rapidement, il souffre de brûlures sur 12% du corps au niveau du visage, du cou et des mains. Il s’agit de brûlures de premier et second degrés. Plusieurs jeunes ont accompagné Hamza à l’hôpital régional de Kébili où il a reçu les soins nécessaires.

Le jeune a recouru à ce geste de désespoir pour protester contre la non libération de son frère dans le cadre de l’amnistie spéciale, décidée, samedi, par le Président Moncef Marzouki, à l’occasion de la célébration du premier anniversaire de la révolution.

Le frère de Hamza Jebali avait été arrêté en septembre 2011, suite aux désordres qu’a connus le gouvernorat de Kébili, à cette période.

Des jeunes qui ont accompagné Hamza à l’hôpital ont provoqué des troubles, ce qui a nécessité l’intervention du corps médical et du délégué régional à la santé pour calmer les esprits et parvenir à soigner le blessé.

L’avant-dernier week-end, du 5 au 8 janvier, trois personnes s’étaient immolées par le feu : un homme originaire de Sedouikech (à Djerba), âgé de 30 ans, souffrant de troubles mentaux, un chômeur quadragénaire, père de 3 enfants, devant le gouvernorat de Gafsa, le jour de la visite d’une délégation ministérielle pour négocier avec les sit-ineurs empêchant les activités dans les usines de phosphate de Gafsa, et une troisième personne âgée de 50 ans à Bizerte.

C’est une véritable épidémie causée par la mal-vie et les espoirs déçus d’une population qui a mis trop d’espoir dans la révolution et dont les conditions de vie tardent à s’améliorer.

I. B. (avec Tap).

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