«Seulement 18 jardins d’enfants relevant des associations coraniques et sans aucun programme pédagogique ont été jusque-là signalés».
C’est ce qu’a affirmé, lors d’un point de presse, jeudi, Sihem Badi, ministre des Affaires de la Femme et de la Famille. Et de préciser que le nombre de ces établissements hors loi pourrait être beaucoup plus important.
«Ces établissements n’ont pas de programme précis et leurs promoteurs refusent d’accepter les inspections des représentants du ministère», affirme la ministre, ajoutant que son ministère a reçu, à ce sujet, plusieurs réclamations de parents et de différentes parties de la société civile.
«Nous avons demandé aux services régionaux de nous fournir une liste des établissements qui relèvent des associations coraniques», a-t-elle précisé. Et vu la gravité de ce phénomène, une conférence aura lieu les 28 et 29 septembre 2012 à Tunis, dans le but de réfléchir sur les droits de l’enfance et créer «une instance supérieure indépendante pour les droits de l’enfant, chargée du suivi et du contrôle ainsi que de la diffusion des principes universels des droits de l’Homme et la réduction des écarts entre les textes juridiques et la réalité», a-t-elle indiqué.
En d’autres termes, Mme Badi capitule devant les associations religieuses, satellites du parti Ennahdha au pouvoir, esquive ses responsabilités et renvoie la balle à la société civile, comme le fait d’ailleurs souvent le président de la république Moncef Marzouki, président d’honneur de son parti, le Congrès pour la République (CpR).
I. B. (avec Tap).
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