Les inquiétudes sur l’accès d’Israël aux données du BlackBerry et sur l’utilisation de ce smartphone par les services d’espionnage des États-Unis sont à l’origine de la décision des Etats du Golfe de freiner sa diffusion.
C’est, en tout cas, ce qu’affirme Dhahi Khalfan Tamim, le chef de la police de Dubaï, dans des déclarations diffusées par le site internet du quotidien ‘‘Al-Khaleej’’.
«Les Etats-Unis sont les principaux bénéficiaires de l’absence de contrôle [des autres Etats] sur le BlackBerry, car ils ont un intérêt à espionner les Émirats arabes unis», a dit M. Tamim. Et d’ajouter: «L’Occident nous a accusés de freiner les libertés des utilisateurs de BlackBerry, tandis que l’Amérique, Israël, la Grande-Bretagne et d’autres pays sont autorisés à accéder à toutes les données transférées [par le smartphone].»
Tamim a poussé son franc-parler jusqu’à accuser des agents israéliens d’avoir recouru à cette technologie pour préparer l’assassinat d’un important leader palestinien dans un hôtel de Dubaï en janvier.
Les Emirats, où l’entreprise canadienne Rim, fabricant du BlackBerry, compte 500.000 utilisateurs, avaient annoncé qu’ils allaient suspendre BlackBerry Messenger, email et services de navigateur Web, à partir du 11 octobre, et cela jusqu’à ce qu’ils soient en mesure d’accéder aux messages chiffrés.
Les Eau, tout comme l’Inde, l’Arabie saoudite, le Liban et d’autres pays, estiment que leur non accès aux données transitant par la messagerie de BlackBerry pourrait entraver leur capacité à débusquer de potentiels espions, assassins ou militants islamistes.
M. Neili
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