Le salafiste qui a profané le 7 mars le drapeau national à la faculté de la Manouba comparaît jeudi devant le Tribunal de première instance de la même ville. Procès grandement quadrillée par ses camardes «barbus».
Les salafistes sont venus en très grand nombre devant le tribunal pour soutenir l’un des leurs, Yacine El Bdiri, celui qui a profané le drapeau national, le 7 mars dernier et l’a remplacé par une bannière noire à la faculté de la Manouba.
Face aux multiples condamnations émanant de partout, le jeune homme, recherché par la police, s’est livré de lui-même. Et il a choisi de le faire près d’un mois après son acte (le 5 avril) en allant au ministère des Droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle qui l’a aussitôt livré aux autorités judiciaires.
A ce moment là, et dans les locaux même de ce ministère, il a donné une interview à Tawassol TV, une chaîne de télévision fraîchement fondée pour faire la propagande des islamistes.
Et revoilà Raja Haj Mansour?
Dans l’enregistrement diffusé, Yacine El Bdiri n’a pas regretté son acte mais a envoyé la balle dans l’autre camp qui représente, selon lui, les ennemis de Dieu, en déclarant qu’il a juste hissé la bannière de l’islam imprimée de versets coraniques aux côtés du drapeau tunisien et qu’en se livrant à ce ministère il vise à bénéficier des garanties de sécurité et d’une justice équitable.
Parmi le collectif d’avocats qui défend le profanateur du drapeau national, Raja Haj Mansour, l’avocate accusée de racisme après avoir publié sur sa page facebook des photos et des propos indignes contre Nejiba Hamrouni, présidente du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt).
L’avocate a déclaré un peu avant l’audience à certains confrères qu’elle va demander un non-lieu pour son client qui, selon elle, doit être félicité pour avoir mis la bannière de l’islam à côté du drapeau national.
I. B.
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