Pour boucler son budget 2011, l’Etat tunisien va compter sur la mobilisation des ressources propres, la maîtrise des dépenses, la relance de la croissance et le recours aux emprunts extérieurs.  


Les délibérations budgétaires démarreront, samedi prochain. Le chef de l’Etat a chargé, lundi, M. Mohamed Ghannouchi, Premier ministre, de présenter, à cette occasion, la déclaration du gouvernement sur les projets des budgets économique et général de l’Etat pour 2011.
Le montant du budget général de l’Etat pour 2011 a été fixé à 19,192 milliards de dinars, contre 18,272 milliards de dinars prévus pour 2010, soit une hausse de 5%.

 

Recours au marché financier international
L’Etat voudrait d’abord compter sur ses ressources propres, qui devraient augmenter de 6,1% par rapport à 2010.  Il voudrait, également, maîtriser ses dépenses. Le déficit budgétaire sera ainsi contenu dans la limite de 2,5% du Pib tandis que le taux de la dette publique sera réduit à 39% du Pib contre respectivement 2,6% et 39,8% prévus pour fin 2010.
Les ressources propres de l’Etat s’élèveront à 15,420 milliards de dinars provenant, notamment, des recettes fiscales (+5,7%) pour atteindre 13,213 milliards de dinars.
Pour réaliser ces objectifs, le gouvernement mise sur la croissance économique et sur l’amélioration du rendement fiscal induite par les réformes initiées à cet effet, notamment la réduction des taux d’imposition et l’élargissement de l’assiette fiscale, la déclaration fiscale à distance, devenue obligatoire pour les entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse 2 millions de dinars…
Autre source de financement du budget 2011: la mobilisation de ressources sur le marché financier international. Le gouvernement prévoit, en effet, la mobilisation de 3,772 milliards de dinars de ressources d’emprunt.
Ces ressources seront consacrées à la couverture du déficit budgétaire d’une part et au remboursement du principal de la dette publique à hauteur de 2,272 milliards de dinars d’autre part.
La Tunisie, qui donc va recourir, dès le début 2011, au marché financier international pour couvrir une part des ressources, n’est pas sortie sur ce marché pendant les deux dernières années en raison de la crise financière internationale.

Les dépenses au service de l’activité économique
Au rayon des dépenses, le budget de l’Etat pour 2011 va renforcer le rôle de l’investissement public dans l’impulsion du rythme de développement, la promotion des créneaux innovants à haute valeur ajoutée et technologique, la création d’emplois, le développement régional, l’amélioration des conditions de vie et l’accompagnement des catégories sociales aux revenus limités.
L’accent sera mis sur la restructuration et l’accroissement du rythme des activités économiques, l’amélioration des indicateurs de développement socio-économique et la promotion du développement durable.
Dans cette perspective, les dépenses de développement seront portées à 4,943 milliards de dinars (+7,5%). 55% de ces dépenses seront réservés aux secteurs économiques, 25% aux secteurs sociaux et 20% au reste des activités.
En parallèle, les dépenses de gestion seront orientées vers l’encadrement des catégories sociales, le soutien des collectivités locales, l’octroi de bourses et de crédits universitaires et l’intervention dans les domaines de la culture, la jeunesse et les sports.

Kapitalis, avec Tap.

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