Diversification économique, impulsion de l’investissement, accélération de la croissance et de la création d’emplois, amélioration de la qualité de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique...


Ce sont là les principaux objectifs du projet de budget de l’Etat pour  2011, présenté samedi par M. Mohamed Ghannouchi, Premier ministre, devant la Chambre des députés.
Les objectifs. L’ensemble de ces objectifs visent à édifier une société d’intelligence et du savoir, solidaire et équilibrée et à garantir les attributs du développement intégral à travers l’amélioration des indicateurs de développement humain et social.
Le projet du budget pour 2011 intervient dans une période de réformes profondes initiées par des mesures et des programmes visant la mise en place d’une infrastructure technologique et de communication moderne et conforme aux normes internationales et la promotion d’une économie tirée par l’innovation.
Il se caractérise par la poursuite des efforts de préservation des équilibres financiers, de mobilisation des ressources propres, de rationalisation des dépenses publiques ainsi que par la poursuite de la maîtrise du déficit budgétaire et de la réduction de la dette publique.
Le montant
. Le budget général de l’Etat pour l’exercice 2011 est fixé à environ 19,192 milliards de dinars (environ 9 milliards d’euros), soit une augmentation de 5% par rapport aux estimations de 2010.
Il est établi sur la base de la croissance du Pib à 5,4% aux prix constants, l’accroissement des ressources propres de 6,1%, l’évolution des dépenses de gestion de 6,3% et des dépenses de développement de 7,5%, le maintien du déficit budgétaire dans la limite de 2,5% du Pib et la réduction à 39% du Pib du montant de la dette publique.
Les ressources. Compte tenu des crédits concédés, celles-ci ont été fixées à 19, 192 milliards de dinars, soit une hausse de 920 millions de dinars (+ 5%) par rapport aux résultats actualisés de 2010. Ce montant se répartit entre les ressources propres (15,420 milliards de dinars, 80,3%) et les ressources d’emprunt (3,772 milliards de dinars, 19,7%), en tenant compte des crédits extérieurs concédés (125 millions de dinars).
Les ressources d’emprunt ont été établies sur la base du financement du déficit budgétaire et des privatisations et des dons (1,5 milliard de dinars), mais aussi en fonction du remboursement du principal de la dette publique pour l’année 2011, estimé à 2,272 milliards de dinars.
Les ressources fiscales, estimées à 13,213 milliards de dinars, en hausse de 5,7% par rapport aux résultats prévus de 2010, seront assurées par les impôts directs (42%) et indirects (58%). Le taux global de pression fiscale devrait être contenu dans la limite de 19,1% et 19,9% hors fiscalité pétrolière.
Les ressources non fiscales devraient s’établir à 2,207 milliards de dinars, en hausse de 175 millions de dinars (+8,6%) par rapport à 2010.
Les dépenses. Elles sont estimées, hors crédits rétrocédés (125 millions de dinars), à 19,192 milliards de dinars contre 18,272 milliards de dinars (+5% par rapport à 2010).
Les dépenses de gestion s’élèveront à 10,732 milliards de dinars (+6,3%), réparties entre les dépenses salariales (7,2864 milliards de dinars, contre 6.825 milliards de dinars en 2010, en hausse de 6,8%), les dépenses de gestion (828,6 millions de dinars, contre 771,2 millions de dinars en 2010, en augmentation de 7,4%), les dépenses d’intervention – hors dépenses de compensation – qui passeront 834,1 millions de dinars en 2010 à 861,8 millions de dinars en 2011, les dépenses de compensation (1,5 milliard de dinars pour les hydrocarbures, les produits de base et le transport public), les dépenses de développement – sans  compter les dépenses au titre des ressources d’emprunt extérieur concédées aux établissements et aux entreprises publiques – (4,818 milliards de dinars, contre 4,5 milliards de dinars en 2010, en hausse de 318 millions de dinars, +7%).
Toutes ces estimations ont été établies sur la base d’un prix du baril de pétrole de 83 dollars, et d’un taux de change du dollar de l’ordre de 1,5 dinar. Elles ont été calculées aussi en fonction de l’ajustement des prix intérieurs des produits au cours du dernier trimestre de 2010 et de l’ajustement prévu des tarifs d’électricité au début de l’année prochaine.

Kapitalis (avec Tap).

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