Deux groupes tunisiens, Groupe Elloumi et Poulina Groupe Holding, sont classés parmi les 40 «challengers africains», les entreprises les plus performantes du continent et ses locomotives économiques, identifiées par Boston Consulting Group (Bcg).
Ce classement est contenu dans un rapport publié le 20 juillet et intitulé «The African Challengers: Global Competitors Emerge from the Overlooked Continent».
C’est l’Afrique du Sud qui, sans surprise, vient en tête de ce classement avec 18 entreprises. L’Egypte suit avec 7: Al Ezz Group, Cib, Efg-Hermes, Egyptair, Elsewedy Cables, Orascom Telecom et Orascom Construction Indutries. Le Maroc vient en 3e position avec 6 entreprises: Attijariwafa bank, Bmce Bank, Maroc Telecom, Office chérifien des phosphates, Ona Group et Royal Air Maroc. Avec deux entreprises au classement, la Tunisie, l’Algérie (Cevital et Sonatrach), le Nigeria et l’Angola sont quatrièmes ex-aequo. Le Gabon ferme la marche avec une seule entreprise.
Elloumi, un «acteur multi-continental»
Le rapport répartit les 40 «challengers africains» en cinq groupes: les grands acteurs locaux, les exportateurs, les acteurs régionaux, les acteurs multi-continentaux et les acteurs mondiaux.
Le Groupe Elloumi, dirigé par Faouzi Elloumi, est classé dans la catégorie des acteurs multi-continentaux et Poulina Group, dirigé par Abdelwaheb Ben Ayed, dans celui des acteurs régionaux.
Une bonne partie des entreprises sélectionnées peuvent être considérées, selon les standards internationaux, comme de petites et moyennes entreprises (Pme). Certaines d’entre elles ont pourtant d’importantes opérations internationales. «Le Groupe Elloumi, par exemple, est l’une des plus petites entreprises [dans le classement]», note le rapport. Il ajoute: «Sa filiale, Coficab, est le premier fournisseur en importance de câbles automobiles dans la région euro-méditerranéenne et elle ambitionne de devenir le second au top cinq des leaders mondiaux du secteur d’ici à 2012. Le groupe possède des usines au Maroc, au Portugal, en Roumanie et en Tunisie. Une filiale en Allemagne est prévue dans son plan d’expansion».
La méthodologie adoptée
Le Bcg a examiné près de 600 entreprises dans tous les secteurs économiques. Tout d’abord, elles devaient atteindre le seuil minimal de 300 millions de dollars US de revenus annuels pour les banques et 500 millions de dollars de revenus annuels pour les autres secteurs.
Pour les entreprises dont le chiffre d’affaires était inférieur à un milliard de dollars, elles devaient afficher une croissance de leurs revenus à deux chiffres au cours des 5 dernières années.
Environ 70 entreprises répondaient à ces critères et ont été examinées sur la base de leurs revenus, leur taux de croissance sur un an, sur 5 ans et sur 10 ans, leur cash flow, leur ratio d’endettement et leur niveau d’internationalisation défini par les exportations, le nombre d’employés à l’étranger, les actifs étrangers et les acquisitions et partenariats internationaux. Les challengers ont été les entreprises qui démontraient la présence internationale la plus dynamique.
Lorsque 2 entreprises fortes d’un même pays coexistaient dans un même secteur, seul le leader a été retenu.
Imed B.
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