L’homme que vous voyez sur cette photo n’est pas Oussama Ben Laden, le tristement célèbre chef du réseau terroriste Al-Qaïda, mais l’acteur et comédien Raouf Ben Amor. Qu’est-ce qui nous vaut ce lugubre déguisement?
Le comédien s’est infligé cette longue barbe et cet accoutrement d’un autre âge pour tenir le rôle d’un théologien musulman conseiller particulier d'un chef de tribu arabe dans le film ‘‘L’Or Noir’’ produit par Quinta Communications du Franco-tunisien Tarak ben Ammar et dont le réalisateur français Jean-Jacques Annaud va donner aujourd’hui le premier tour de manivelle dans le désert tunisien, et précisément à Zraoua, à 50 km de Matmata. L'équipe de tournage passera trois mois en Tunisie avant de voler pour le Qatar pour un autre mois de tournage.
D’autres acteurs tunisiens tiendront des rôles de figurants dans ce film, notamment Jamil Joudi, Lotfi Dziri, Abdellatif Khaïreddine et Moncef Souissi.
Rivalité entre deux émirs d’Arabie
‘‘Soif Noire’’ est une fresque qui se déroule dans les années 30, au moment où jaillit l’or noir dans les sables du désert, sur fond de rivalité entre deux émirs d’Arabie. Jean-Jacques Annaud (‘‘L’Ours’’, ‘‘La Victoire en chantant’’, ‘‘La Guerre du Feu’’, ‘‘L’Amant’’...) a fait appel à Tahar Rahim, la révélation du film de Jacques Audiard, ‘‘Un Prophète’’, César 2010 du meilleur acteur et du meilleur espoir masculin. Il y tiendra le rôle principal, celui du Prince Auda, jeune Prince dynamique qui va unir les tribus du royaume du désert, indique la Warner Bros, le futur distributeur du film.
Le casting comprend aussi Mark Strong (‘‘Sherlock Holmes’’, ‘‘Robin des Bois’’) dans le rôle d’Amar, le père d’Auda et souverain du royaume de Salmaah, Antonio Banderas (‘‘Le Masque de Zorro’’, ‘‘Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu’’, le dernier film Woody Allen), ainsi que la belle Freida Pinto (‘‘Slumdog Millionnaire’’, ‘‘Miral’’).
Le scénario a été adapté par Jean-Jacques Annaud, avec Menno Meyjes et Alain Godard du livre ‘‘La Soif noire’’, de Hans Ruesch. Il s’agit d’explorer «la relation entre le pétrole et l’Islam en Arabie, et le clash entre modernité et tradition qui a façonné la région pour les décennies à venir», explique Tarak Ben Ammar. Selon lui, «il n’y pas eu de film comme celui-ci sur la péninsule arabique depuis ‘‘Lawrence d’Arabie’’».
Le film sortira en France le 23 novembre 2011.
Y. M.
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