Walid Zarrouk a été condamné, hier, à un an de prison ferme, pour un post Facebook où il accuse de partialité des juges traitant d’affaires terroristes.
Jugé selon les dispositions de la loi antiterroriste, le syndicaliste sécuritaire a été condamné à un an de prison ferme, mardi 7 février 2017, par le tribunal de Tunis, pour diffamation et mise en danger de juges chargés d’affaires terroristes qu’il avait nommés dans un statut Facebook.
Commentant ce jugement, la cinéaste Ines Ben Othmane, épouse du syndicaliste sécuritaire, a dénoncé une injustice et une volonté des autorités judiciaires à faire taire ceux qui dénoncent les abus et la corruption de la justice.
«Je m’interroge sur la libération d’éléments accusés de terrorisme et l’incarcération de Walid, qui a dénoncé des abus par sentiment patriotique», s’est-elle indignée, ajoutant que de pareilles décisions ne peuvent que l’inciter à quitter le pays et à abandonner la nationalité tunisienne.
Walid Zarrouk, qui est incarcéré depuis juillet 2016, avait été condamné à 2 ans de prison, dans une autre affaire pour diffamation en lien avec l’attentat du Bardo (18 mars 2015). Il avait accusé les juges en charge de cette affaire d’avoir fait libérer des suspects impliqués dans cette attaque.
Y. N.
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