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Amen Bank : Remise des clefs aux bénéficiaires du Credim Express

Les premiers bénéficiaires du programme national Masken Awel de Amen Bank sont rentrés, aujourd’hui, avec les clefs de leur logement.

Par Zohra Abid

Amen Bank a organisé, mercredi 2 août 2017, après la fermeture des guichets, dans le grand hall de son siège social, à l’avenue Hedi Nouira, à Tunis, une cérémonie conviviale pour honorer les 5 premiers bénéficiaires du Credim Express, qu’elle avait lancé en décembre dernier.

La classe moyenne à l’honneur

Mais bien avant la réception, il y a eu, dans la salle Majoul, au 1er étage, la cérémonie officielle de remise des clefs aux heureux bénéficiaires, venus accompagnés de leurs proches et amis. Il y a avait aussi parmi les invités les promoteurs ayant adhéré à ce programme. La cérémonie s’est déroulée en présence de Mohamed Salah Arfaoui, ministre de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire, qui était accompagné de son staff, et bien sûr d’Ahmed El Karm, président du directoire d’Amen Bank.

«C’est chose faite. On était les premiers à lancer ce programme. D’autres banques ont suivi et c’est tant mieux ainsi, vu l’importance de l’épargne du logement et au crédit habitat pour la classe moyenne», a lancé M. El Karm dans son mot de bienvenue, en rappelant la vision de la banque qui, «dès le départ, a dédié le Credim Express aux ménages moyens dont le salaire est entre 4,5 à 10 fois le Smig».

Ahmed El Karm et Mohamed Salah Arfaoui.

Pour vendre, il faut communiquer

M. El Karm a tenu à préciser aussi que l’Etat a réservé 200 millions de dinars tunisiens (MDT) pour le financement du programme Masken Awel. L’autofinancement est fixé à 20% du coût d’acquisition du 1er logement qui ne devra pas dépasser 200.000 dinars tunisiens (DT).

«Notre Banque va continuer à soutenir les programmes du gouvernement destinés à venir en aide à la classe moyenne, sachant que ce programme Masken Awel colle naturellement à la stratégie de notre banque», a ajouté le responsable, en relevant, tout de même, quelques failles dans le système de l’information mis en place à cet effet. Il a ainsi appelé les promoteurs à faire un effort au niveau de la communication dans les médias, et notamment la Télévision nationale.

«Le secteur de l’immobilier n’est pas en crise. N’empêche que le coût du logement a beaucoup augmenté. Il faut chercher avec les urbanistes, les architectes et les décorateurs, etc, qui sont capables d’innover, de nouveaux concepts et des matériaux qui coûteront moins cher aux Tunisiens», a aussi souligné M. El Karm, qui n’a pas omis de rappeler que pour «alléger le pouvoir d’achat du Tunisien aujourd’hui en berne, il faut penser à prolonger la période du remboursement du crédit de 25 ans à 30 ans».

Profitant de la présence du ministre de tutelle, le président du directoire d’Amen Bank a appelé à l’ouverture des ventes de l’immobilier aux étrangers. «A quoi sert l’autorisation délivrée par le gouverneur ? Nous devons nous ouvrir à tous ceux qui aiment la Tunisie et il n’y a que des bienfaits à en tirer», a-t-il insisté.

La balle dans le camp des promoteurs

Mohamed Salah Arfaoui a, de son côté, admis que, malgré les efforts du ministère, on n’est pas encore au point. «Avec ce programme, on s’attendait à plus de réactivité et à de meilleurs résultats. Il faut donc multiplier les efforts pour toucher la classe moyenne. Les familles tunisiennes ont besoin de ce genre de programme, qui est aujourd’hui à leur disposition», a-t-il déclaré.

Le  gouvernement, a poursuivi M. Arfaoui, a d’autres projets et va se pencher sur le cas des personnes qui n’ont pas de salaire fixe et ceux qui n’ont même pas le Smig. «Si vous avez des propositions, on est à l’écoute, surtout que nous n’avons que peu consommé des 200 MDT  réservés à ce programme appuyé par l’Etat. Nous n’avons débloqué que quelques dizaines de milliers de dinars depuis le début de l’année», a insisté le ministre.

Depuis le lancement du programme Masken Awel, seulement 250 dossiers ont rempli les critères du Credim Express qui permet l’acquisition du premier logement en un temps record (c’est-à-dire 2 semaines). C’est très peu et en-deçà des attentes, ont martelé  MM El Karm et Arfaoui.

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