Mohamed Fareh (26 ans), ingénieur en informatique, a été retrouvé mort dans un puits, le 14 janvier 2019, à Menzel Bouzelfa (Nabeul). Ses proches accusent le directeur italien de la société qui l’employait d’être derrière ce crime.
Me Malek Ben Amor indique que Mohamed Fareh, originaire de Megrine (sud de Tunis), a été recruté l’an dernier dans cette société italienne, avant de découvrir récemment une affaire de corruption impliquant la direction. Il en a parlé au directeur et, depuis, leurs relations se sont détériorées.
«Après ces révélations, Mohamed a été harcelé par son directeur et sa vie est devenue un enfer», affirme Me Ben Amor, en ajoutant, que Mohamed a décidé d’envoyer un rapport sur l’affaire à la société mère basée en Italie, pour qu’elle prenne les mesures nécessaires susceptibles de mettre fin à la corruption gangrenant la filiale tunisienne.
Contre toute attente, la situation s’est détérioré et les pressions sont devenues intenables. Mohamed a même informé, en début de cette semaine, son ami et avocat Me Bassem Hamrouni, qu’il avait reçu des menaces.
Jeudi dernier, le corps de l’ingénieur a été découvert au fonds d’un puits. Il portait des traces de coups sur la tête, affirme Me Ben Amor, en ajoutant qu’une plainte a été portée conte la société et son directeur et qu’un comité de défense a été formé pour aider à la révélation de la vérité.
Y. N.
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