Triste constat que celui des éleveurs de brebis du nord, du Groupement de développement agricole (GDA), relevant de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect Agri): l’élevage ovin en Tunisie est dans une situation difficile.
Dans un communiqué, le GDA tire la sonnette d’alarme sur l’élevage tunisien qui souffre d’un manque flagrant de professionnalisme, à l’instar de tout le secteur agricole.
La production de viande rouge échappe dorénavant à la profession ou «secteur organisé» qui essaie de survivre, et qui n’assure plus que 15% de cette production. L’essentiel, 85%, étant produit par ce qu’il est admis d’appeler l’élevage de fosse pratiqué par les détenteurs d’animaux dans les zones rurales et périurbaines. Ce sont aussi des oubliés du développement, pour qui cette activité permet de survivre ou d’avoir un complément de revenu.
Le secteur ovin n’évolue plus vraiment et boude définitivement la voie de la modernisation.
Ceci a eu pour conséquence un nivellement par le bas des pratiques d’élevage, d’abattage et de traitement de la viande rouge. Ainsi, le secteur a rayé de son vocabulaire et de sa mémoire les notions de normes sanitaires et de chaîne de froid, et a relégué au rayon du «luxe» traçabilité, ressuyage, maturation, amélioration génétique, etc., des notions oubliées comme celles d’aliments sains et salubres pourtant considérés comme les critères basiques de tout produit destiné à la consommation humaine.
Pour le GDA, un changement s’impose donc. Pour ce faire, il propose un programme ambitieux dont les principales composantes sont l’adoption d’un système d’information et de gestion d’élevage ovin, ou base de données baptisé Sigeo qui porte sur la mise en route d’un programme d’amélioration génétique, la révision du système d’alimentation revisitant les ressources fourragères locales, et l’instauration d’un statut sanitaire des cheptels ovins.
Source: Communiqué des éleveurs de brebis du nord.
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