Neji Jalloul, secrétariat général de Nidaa Tounes (clan Monastir sous la direction de Hafedh Caïd Essebsi) a annoncé aujourd’hui, lundi 24 juin 2019, sa démission définitive du parti.
C’est dans un communiqué rendu public cet après-midi que Neji Jalloul a annoncé la nouvelle, en précisant que sa décision était prise depuis longtemps mais qu’il attendait le moment propice pour l’annoncer officiellement, étant donné l’instabilité qui régnait dans le parti depuis le tumultueux congrès électif d’avril dernier.
«C’est terminé, fin du maktoub», a-t-il commenté dans une déclaration sur Jawhara FM, sans vouloir en dire plus, en ajoutant qu’il va d’abord «se reposer» pour y voir clair.
En vérité, Neji Jalloul n’est pas étranger à la situation d’instabilité au sein de Nidaa Tounes: en avril dernier, il avait quitté le bureau politique, 4 jours après sa nomination lors du congrès électif, lequel s’est d’ailleurs soldé par la formation de 2 clans, celui de Soufiene Toubal (clan Hammamet) et celui de Hafedh Caïd Essebsi (Monastir). Quelques jours après cette démission, il est retourné au sein du clan de Monastir pour y être nommé secrétaire général. Cela n’a pas arrangé pour autant ses relations avec Hafedh Caid Essesbi, «le fils de son père», auquel il a continué à prêter allégeance et qui a fini par décréter son exclusion manu militari, comme un malpropre.
Ancien ministre de l’Education, M. Jalloul avait été démis de ses fonctions en avril 2017.
Il avait intégré Nidaa Tounes en février 2014, après avoir démissionné, en septembre 2013, du parti Al-Jomhouri, dont il était membre du bureau exécutif.
Rappelons qu’une autre dirigeante de Nidaa Tounes, Salma Elloumi Rekik a annoncé, elle aussi, ce matin, sa démission, pour, a-t-elle dit, fonder un nouveau projet politique…
En fait, ce parti est, depuis longtemps, une coquille vide, et ceux qui annoncent, aujourd’hui, leur démission ont perdu beaucoup de temps et ce qui restait de leur crédibilité en demeurant jusqu’au bout accrochés à ce qui n’est plus qu’une chimère. Ils étaient déjà mis sur la touche bien avant d’annoncer leur départ…
Y. N.
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