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Nouvelle fourberie de Rached Ghannouchi : Ennahdha ne participera pas à un gouvernement avec Qalb Tounes

Le chef du parti islamiste Ennahdha et président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Rached Ghannouchi, a annoncé, à l’issue de sa rencontre avec le chef du gouvernement désigné Habib Jemli, cet après-midi, mercredi 20 novembre 2020, que son parti refuse de participer à un gouvernement avec Qalb Tounes. C’est, bien sûr, une nouvelle fourberie.

Par Yüsra Nemlaghi

Rached Ghannouchi a déclaré aux médias que sa rencontre avec Habib Jemli a été positive, en précisant qu’ils ont discuté sur les priorités du prochain gouvernement, citant principalement la lutte contre la corruption.

D’autre part, le chef islamiste, dont le gendre, Rafik Abdessalem, ancien ministre des Affaires étrangères, est poursuivi dans deux affaires de corruption et d’abus de biens publics, a assuré qu’Ennahdha demeure attachée à sa position : «Tout comme d’autres partis, nous aussi nous refusons de participer à un gouvernement avec Qalb Tounes», a-t-il insisté, avec une mauvaise foi évidente, en ajoutant que le prochain gouvernement bénéficiera de toutes façons de la confiance de l’Assemblée, selon ses dires.

Suivez son regard… fuyant : il trahit ses vrais mensonges ou ses fausses vérités.

Une alliance Ennahdha – Qalb Tounes pour le pire

Rappelons que les députés du parti de Nabil Karoui (38 sièges) avaient voté, mercredi 13 novembre, en faveur de Rached Ghannouchi pour la présidence de l’Assemblée.

Une alliance qui s’est faite à l’encontre des promesses électorales des 2 partis et suite à laquelle le chef islamiste se contentera de commenter : «Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis».

Rien n’empêchera M. Ghannouchi de changer une autre fois d’avis, par exemple en faisant voter les députés Ennahdha pour un gouvernement contenant un ou plusieurs ministres issu de Qalb Tounes. Il vous dira alors, en se bouchant le nez : «Nous y sommes opposés, mais le chef du gouvernement est indépendant et nous devons respecter son choix, car ce qui compte, à nos yeux, c’est la cohérence de l’équipe autour du chef du gouvernement.»

Ghannouchi et Ennahdha n’ont aucun problème avec la corruption

En fait, et contrairement à ce qu’ils disent et répètent tout le temps, M. Ghannouchi et son parti ont horreur des gens intègres et incorruptibles et n’ont aucun problème avec la corruption. Ils préfèrent même avoir affaire à des gens louches, pour peu qu’ils soient disposés à passer des deals sous la table, comme celui conclu dernièrement entre Ennahdha et Qalb Tounes.

Et dire que les Tunisiens vont devoir subir les fourberies de cet homme, devenu le plus puissant en Tunisie, pour un mandat de cinq très très longues années.

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