«Le bilan de ce gouvernement est catastrophique et le remaniement n’y changera rien, il risque même d’aggraver la situation. Nous refusons donc d’être témoins de cette pièce de théâtre et nous allons nous retirer», a annoncé la présidente du PDL, Abir Moussi, ce mardi 26 janvier 2021, lors de la plénière consacrée au vote de confiance au remaniement ministériel proposé par le chef du gouvernement, Hichem Mechichi.
Pour Abir Moussi le gouvernement Mechichi, a échoué dès sa prise de fonction, et ce à cause de son alliance avec des partis qui cherchent leurs intérêts et non ceux du peuple et du pays, a-t-elle dit.
«Vous avez ensuite signé l’accord de l’échec, l’accord avec El-Kamour, que vous n’avez pas respecté. D’ailleurs alors que vous êtes ici, à vouloir faire passer ce remaniement, les membres du mouvement El-Kamour, eux, menacent de refermer les vannes car vous n’avez pas tenu vos promesses», a-t-elle lancé en s’adressant au chef du gouvernement Hichem Mechichi, en ajoutant : «Quant au ministre de l’Intérieur que vous avez limogé en lançant des accusations graves, nous n’avons toujours pas vu de plainte auprès de la justice qui pourrait justifier vos accusations et votre décision. Nous vous demandons de la transparence et non de jeter des accusations graves touchant la sécurité du pays, sans donner suite».
La présidente du PDL a également rappelé qu’un ministre de ce gouvernement (ministre de l’Environnement et des Affaires locales limogé, Mustapha Laroui) a été placé en détention dans l’affaire de corruption liée au déchets illégalement importés d’Italie, en s’interrogeant sur la volonté du gouvernement Mechichi à lutter contre la corruption : «au même temps lorsque l’on se penche sur les alliances, on peut avoir la réponse à cette question», ajoute la cheffe du bloc PDL en lançant : «Celui qui nomme des corrompus et le plus grand des corrompus».
Abir Moussi estime, par ailleurs, que le remaniement ministériel n’a pas de sens et ne changera rien à la situation actuelle, ni n’apaisera la colère du peuple et que la solution doit être radicale : Rompre avec le régime actuelle en retirant la confiance au gouvernement et au président de l’Assemblée, Rached Ghannouchi.
«Pour répondre aux revendications légitimes du peuple, les blocs parlementaires et les forces civiles doivent s’unir et mettre en place une nouvelle formation gouvernementale capable de répondre à la demande du peuple et qui doit rompre avec l’islam politique, qui nous a menés dans cette impasse», a-t-elle conclu, avant de se retirer de l’Assemblée avec les autres députés du PDL.
Y. N.
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