«Ennahdha comprend la colère de la rue et nous sommes prêts à faire une évaluation sérieuse, profonde et objective pour mener des réformes au sein du parti permettant un renouvellement des visions et des programmes et l’ouverture de nouveaux horizons aux jeunes», lit-on, dans le communiqué du parti islamiste présidé par Rached Ghannouchi.
Ce dernier a présidé, ce mercredi 1er septembre 2021, une réunion avec le bureau exécutif, qu’il a récemment décidé de dissoudre,et qui est actuellement chargé de la gestion des affaires courantes, afin de discuter de la situation générale dans le pays, mais aussi au sein d’Ennahdha.
Lors de cette réunion, les participants se sont accordés pour affirmer que le parti comprend la colère des Tunisiens en ajoutant qu’Ennahdha en assume la responsabilité, estimant cependant que cette responsabilité doit être partagée avec les partis avec lesquels il a gouverné.
Ils ont annoncé dans ce sens que le parti est prêt à mener des réformes «après une auto-évaluation sérieuse, profonde et objective».…
Rappelons qu’outre la dissolution du BE, Ghannouchi a décidé aujourd’hui de geler l’adhésion du dirigeant et ancien porte-parole du parti, Imed Hammami, qui sera déféré devant la commission de discipline du parti pour «transgressions à la politique du parti», et ce en référence aux critiques qu’il a effectuées, notamment, accusant le président d’Ennahdha d’ingérence et d’avoir pris des mauvaises décisions…
Imed Hammami rappelons-le, est membre du «groupe des 100», qui avait adressé, en septembre dernier, une lettre à Ghannouhi pour lui demander de renoncer à la présidence du parti, estimant qu’il «est temps qu’Ennahdha fasse sa propre révolution».
Y. N.
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