La tentative de dernière chance de Béji Caïd Essebsi pour mettre fin à la crise de Nidaa Tounes a finalement fait pschitt.
Le président de la république et fondateur de Nidaa Tounes a reçu, aujourd’hui, au palais de Carthage, le groupe des 31 députés dissidents du bloc parlementaire du parti, pour essayer de les convaincre de sursoir à leur démission et de préserver l’unité du parti qu’il avait fondé en juin 2012 et sous les couleurs duquel il avait été élu lui-même à la présidence de la république, en décembre 2014.
Des sources ont indiqué à Kapitalis que M. Caïd Essebsi a ressassé la même rengaine sur la nécessaire préservation de l’unité du parti, tout en restant dans la ligne tracée par son propre fils, Hafedh Caïd Essebsi, vice-président du parti, qui conduit un putsch visant à prendre en main la direction de Nidaa Tounes et à organiser, au cours de janvier prochain, un congrès constitutif non électif, c’est-à-dire à sa mesure.
Selon les mêmes sources, 14 parmi les députés présents à la réunion ont décidé de rendre effective leur démission du bloc parlementaire. Ils s’ajoutent aux 3 qui l’ont déjà fait : Sahbi Ben Fredj, Khawla Ben Aicha et Abderraouf El-May. Les autres, tout aussi écoeurés par le manque de neutralité du président Caïd Essebsi, ont demandé un moment de réflexion. Ils donneront une conférence de presse lundi prochain pour annoncer leur décision définitive
La réunion qui devrait se tenir, demain, entre le comité des 13 (chargé de trouver une issue à la crise) et les membres du bureau exécutif, se présente donc sous les plus mauvais auspices. Car elle sera boycottée par le groupe opposé aux manoeuvres putschistes de Hafedh Caïd Essebsi.
I. B.
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