Qalb Tounes a lancé une campagne pour dénoncer le maintien en détention de son président, Nabil Karoui, poursuivi dans une affaire de suspicion d’évasion fiscale et de blanchiment d’argent, «malgré l’expiration de la période de détention provisoire telle que définie par la loi», dit-il et dénonçant «le silence des trois présidences», à ce propos.
Dans un communiqué publié ce vendredi 4 juin 2021, Qalb Tounes, a encore une fois, condamné la détention de Nabil Karoui, en la qualifiant «d’abusive» et en «regrettant le silence des trois présidences, des acteurs politiques et des organisations de défense des droits de l’Homme, face à l’injustice que subit le président du parti»
Pour défendre Nabil Karoui, Qalb Tounes a encore une fois prétendu que son arrestation est une «cabale» en prétendant que ce dernier est un… «prisonnier politique».
Le parti a également publié un post en cinq langues différentes, où l’on peut lire : «Nabil Karoui croupit toujours en prison et subit une détention illégale qui a tout d’une séquestration et ce, pour le 31ème jour consécutif
211 #jours_de_détention
30 #jours_de_séquestration»
On notera que lorsque Karoui avait été arrêté en 2019, Qalb Tounes avait également évoqué une arrestation politique, en accusant Youssef Chahed, alors chef du gouvernement et candidat à la présidentielle, de vouloir exclure ses concurrents politiques.
Cette même «explication» est encore présentée par le parti de Karoui, bien que cette fois-ci, Qalb Tounes est un des partis composant le «coussin politique», confortablement installé et soutenant l’actuel chef du gouvernement Hichem Mechichi, et que cette affaire de suspicion de corruption date de 2016.
Y. N.
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