Quatre artistes réalisent des travaux à partir des poèmes de Sghaier Ouled Ahmed, calligraphiés sur différents supports.
Par Yüsra Nemlaghi
La verrerie de Carthage Akam, à Soliman, spécialisée dans les créations en verre soufflé, a prêté ses locaux, hier, à un groupe d’artistes autour de Sghaier Ouled Ahmed, dans le cadre de l’évènement hebdomadaire «Couscous du vendredi», organisé cette fois autour du thème «Calligraphie des maitres». Le déjeuner a été spécialement préparé par Jamila, la maman du patron de l’entreprise de verrerie, Khaled Azaiez.
Les calligraphes à l’oeuvre.
Les calligraphes tunisiens Abderrazek Hammouda, Tarek Abid, Noureddine Ouni et Tarek Souissi ont inauguré leur premier atelier au showroom de Carthage Akam. L’objectif : réaliser des tableaux à partir des vers de notre poète national en vue d’une exposition prochainement à Tunis.
Les lettres, les mots, les poèmes…
Ces calligraphes professionnels ont choisi une série de vers tirés des poèmes engagés, patriotiques ou d’amour, qu’ils vont reproduire, au gré de leur inspiration, sur différents supports. Ils envisagent de produire une collection d’oeuvres artistiques en hommage au poète, qui se bat encore contre une méchante maladie et s’accroche à la vie, en se lançant dans de nouveaux projets.
Ses admirateurs seront sans doute ravis d’apprendre qu’il publiera bientôt deux nouveaux ouvrages ‘‘Messwadatou Watan’’ (Brouillon d’une patrie) et ‘‘Kitab Etwensa’’ (Livre des Tunisiens), dont les 4 calligraphes devraient réaliser les couvertures et les illustrations.
Projet de couverture pour un livre annoncé.
Abderrazek Hammouda (62 ans), le chef de l’équipe, est né à Gabès et vit en Suisse. Artiste calligraphe autodidacte, il est le fondateur de Dar El-Founoun à Gabès et le président de Tunis Art, une association regroupant les artistes plasticiens tunisiens en Suisse. Il a réalisé, vendredi, des ébauches de la couverture de l’un des 2 livres… qui semblent avoir beaucoup plu au poète.
Sghaier Ouled Ahmed, diminué physiquement mais le mental au zénith, a confié à Kapitalis que la maladie ne l’a pas découragé, d’autant qu’il bénéficie d’un grand élan de sympathie et de soutien de la part des Tunisiens en général et d’amis artistes en Tunisie et à l’étranger.
De gauche à droite: Khaled Azaiez, Sghaier Ouled Ahmed, Abderrazek Hammouda, Tarek Abid et Noureddine Ouni.
«Je continuerai mon combat et je sais que grâce à tous ceux qui m’ont soutenu, je pourrais m’en sortir et continuer à écrire, à rêver et à faire rêver», a-t-il déclaré, avec, dans le regard, autant d’émotion que de détermination.
L’écriture, «son amie la plus fidèle» dit-il, lui permet d’avancer, de garder espoir et de regarder vers l’avenir.
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