Le slogan de la cérémonie d’annonce officielle de la fusion des partis Al Moubadara et Tahya Tounes, tenue hier soir, vendredi 24 mai 2019, reprend les noms des deux partis dans une formule mobilisatrice «Noubadirou Li Tahya Tounes» (On agit pour que vive la Tunisie).
Le président d’Al Moubadara, Kamel Morjane, et le secrétaire général de Tahya Tounes, Selim Azzabi, ont procédé à la signature de l’accord en présence des dirigeants des deux partis, en annonçant qu’une commission juridique conjointe sera chargée d’organiser la fusion des structures nationales, régionales et locales des deux formations, et ce avant le 30 juin prochain.
M. Morjane, qui présidera probablement le conseil national de Tahya Tounes, a indiqué que cette initiative vise à «rassembler la famille centriste au service de la patrie, loin des querelles de leadership politique».
De son côté, M. Azzabi a indiqué que son parti reste toujours ouvert aux formations et personnalités souhaitant contribuer au rassemblement de cette famille politique, en précisant que des négociations sont en cours entre Machroû Tounes, présidé par Mohsen Marzouk, et Al-Badil présidé par Mehdi Jomaa.
On sait, cependant, que Machrou Tounes, qui n’a pas encore désespéré de la possibilité de reconstituer le «Nidaa historique», s’est rapproché récemment de l’une des deux ailes de ce parti éclaté, celle conduite par Soufiene Toubal.
Autant dire qu’à quelques mois des élections générales, la scène politique continue de bouger et que rien n’est définitif. Ce qui , en revanche, semble certain et, peut-être aussi, définitif, c’est que cette scène présente grosso modo un déséquilibre criard entre, d’un côté, un parti structuré et consolidé autour d’un noyau dur permanent, le parti islamiste Ennahdha, et de l’autre, des poussières de partis se donnant tous pour mission de rassembler la famille progressiste mais faisant exactement le contraire de ce qui doit être fait pour y arriver.
Y. N.
Al-Moubadra va bientôt se dissoudre dans le parti Tahya Tounes
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