Sans surprise, le conseil de la choura d’Ennahdha a annoncé aujourd’hui, dimanche 20 octobre 2019, avoir choisi Rached Ghannouchi pour présider le prochain gouvernement.
Réunis depuis hier, samedi 19 octobre 2019, à Hammamet, les membres du conseil de la choura du parti islamiste, qui a décroché 58 sièges à l’Assemblée, lors des législatives du 6 octobre 2019, ont finalement annoncé, ce soir, que leur choix s’est arrêté sur le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, pour présider le prochain gouvernement.
Ce dernier, élu dans la circonscription de Tunis 1, pourrait refuser cette responsabilité, précise Abdelkarim Harouni, président du Conseil de la Choura, dans une déclaration sur Mosaïque FM, laissant penser qu’ils s’agit là d’une manœuvre politique visant à mettre la pression sur les autres partis qui ont refusé de faire partie d’une alliance gouvernementale avec le parti gagnant des élections.
En cas de refus, Ghannouchi étant plutôt intéressé par la présidence de l’Assemblée, ce sera à lui de proposer, comme le stipule le règlement intérieur du parti, un autre membre d’Ennahdha pour présider le prochain gouvernement. Deux noms circulent dans les coulisses : Zied Ladhari, ministre du développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, et Anouar Maarouf, ministre des Technologies de la communication et de l’Economie numériques.
Le scénario consistant à désigner une personnalité nationale indépendante pouvant être acceptée par les autres partis n’est pas non plus exclu. Car les dirigeants d’Ennahdha sont soucieux d’éviter l’échec dans la composition d’un gouvernement qui retarderait la mise en place de celui-ci de trois mois et obligerait les Tunisiens et les Tunisiennes à voter pour de nouvelles législatives en mars 2020.
Yüsra Nemplaghi
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