Organisée par l’Entreprise tunisienne des activités pétrolières (Etap), cette manifestation, qui se tient du 11 au 16 octobre, est une occasion pour débattre des perspectives de développement du secteur de l’énergie en Tunisie.
Renforcement du partenariat étranger
M. Rassaa a passé en revue, à cette occasion, les grands axes de la politique adoptée par la Tunisie dans ce domaine. Cette politique est axée sur le développement des ressources nationales en hydrocarbures, à travers l’encouragement des activités d’exploration et de production, le renforcement de la pénétration du gaz naturel et la consolidation de l’effort national de maîtrise de l’énergie et de promotion des énergies renouvelables.
Il a indiqué que la concrétisation de cette politique se base sur la promotion des investissements étrangers et l’encouragement du partenariat en tant que moteur de développement du secteur de l’énergie.
Le secrétaire d’Etat a fait savoir que la Tunisie, forte de la stabilité de son climat sociopolitique et de la compétitivité de ses ressources humaines dans ce domaine, a d’importantes opportunités à saisir en partenariat en matière d’exploration des couches profondes (ordovicien et cambrien) et du gaz non conventionnel.
Relance des opérations d’exploration
M. Rassaa a affirmé que cette politique d’ouverture a permis de consolider les réalisations accomplies par la Tunisie dans le domaine énergétique, dont il a cité, le quadruplement des investissements d’exploration et de développement des hydrocarbures, passant de 370 millions de dollars (514 millions de dinars) à près de 1,6 milliard de dollars prévus pour 2010 (2,2 milliards de dinars).
Autres indicateurs évoqués par le secrétaire d’Etat, le forage d’une moyenne de 30 puits d’exploration et de développement par an pour la période (2005-2010), contre 19 au cours du quinquennat précédent. Cet effort de prospection a permis de réaliser 35 nouvelles découvertes au cours de cette période.
Le maintien de ce rythme de forage, a-t-il ajouté, devrait permettre le développement des ressources en hydrocarbures pour atteindre 9 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep) en 2010 et 11 Mtep en 2014, contre 6,4 Mtep en 2005, devant répondre, ainsi, à l’augmentation de la demande nationale d’hydrocarbures.
M. Rassaa a rappelé aussi que la Tunisie a entamé depuis 2008, un deuxième programme de maîtrise de l’énergie. Financé en partie par le Fonds national de maîtrise de l’énergie (Fnme), ce nouveau programme permettra une économie globale d’énergie estimée à 2,5 Mtep dont 1,1 Mtep en 2011. Ce programme cible les entreprises industrielles et les secteurs énergivores (tourisme, agriculture, bâtiment…) et vise à porter la part des énergies renouvelables dans la consommation nationale de l’énergie à 13% en 2011.
Un potentiel de partenariat Afrique du Nord-Europe
Le Pdg de l’Etap, M. Khaled Becheikh, a souligné, de son côté, que cette manifestation constitue l’occasion d’échanger les expertises dans le domaine des hydrocarbures, de renforcer la coopération entre les compagnies pétrolières et de faire connaître les dernières technologies vertes, utilisées dans l’exploration des hydrocarbures.
Il a évoqué les opportunités prometteuses qui s’offrent en Tunisie en matière d’exploration et de production du gaz naturel comparé aux autres énergies, relevant que la Tunisie, forte d’une réserve importante de gaz naturel, est en mesure d’exporter cette source énergétique vers l’Europe.
Ont pris part à cette manifestation 700 participants dont près de la moitié représentent des compagnies pétrolières mondiales.
M. Mounir Bouaziz, vice-président commercial du département Développement nouvelles opportunités & gaz naturel liquéfié (Gnl), Moyen Orient et Afrique du Nord (Mena) à la société Shell EP international, a fait savoir que son entreprise considère l’Etap comme un partenaire privilégié. En effet, a-t-il dit, «au delà de cet événement, nous nous apprêtons à effectuer des opérations de prospection conjointes dans le Nord-Est de la Tunisie en off shore».
Il a ajouté que l’Afrique du Nord continuera à être une source d’approvisionnement compétitive pour l’Europe, en dépit de sa propre demande soutenue, affirmant que la demande mondiale en Gpl est appelée à doubler au cours de la prochaine décennie en raison de l’accroissement de la demande en Europe et en Chine.
Source : Tap.
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