Une réunion, aujourd’hui, à Gammarth, banlieue nord de Tunis, a été consacrée au rôle des technologies nucléaires dans la conservation des ressources génétiques, avec la participation de plusieurs experts nationaux, européens et arabes.


Organisée par la Banque nationale des gènes (Bng), qui fête son 3e anniversaire, en collaboration avec l’Agence arabe de l’énergie atomique (Aaea), basée à Tunis, la réunion a porté sur «les applications de la technologie nucléaire dans la caractérisation, l’évaluation et la conservation des ressources génétiques».
Elle vise à faire connaître les procédés et applications ayant trait aux utilisations pacifiques des technologies nucléaires en matière de conservation des ressources génétiques, développer les ressources humaines et la coopération internationale dans ce domaine et favoriser l’échange d’expertise.
Les technologies nucléaires ont permis d’obtenir plus de 2.700 variétés céréalières et espèces végétales adaptées aux conditions climatiques difficiles (salinité, chaleur, etc.), a rappelé M. Nadhir Hamada, ministre de l’Environnement et du Développement durable, qui a ouvert la réunion. Il a aussi indiqué que des études récentes élaborées dans ce domaine révèlent la possibilité de mettre à profit la technologie nucléaire dans la caractérisation, l’évaluation des ressources génétiques végétales, animales et des micro-organismes. Le but recherché étant de conserver les ressources naturelles et de bien les exploiter.
Le ministre a mis l’accent, à cette occasion, sur l’intérêt qu’accorde la Tunisie à la sauvegarde des ressources génétiques, notamment, celles adaptées aux spécificités climatiques des zones arides et semi-arides et à l’optimisation de leur exploitation, pour réaliser les objectifs de développement durable et de souveraineté alimentaire et agricole escomptés.
Il a fait savoir que la création, en 2007, de la Bng, qui veiller à la collecte, la conservation, l’évaluation, le rapatriement et la réhabilitation du patrimoine génétique national, ne fait que conforter cette démarche.
Evoquant ensuite le bilan des activités de cette institution, M. Hamada a indiqué que la Bng est parvenue, malgré son jeune âge, à collecter 35.000 accessions végétales et animales autochtones, dont 70% appartiennent à des espèces céréalières autochtones et 17% à des espèces fourragères locales. Elle est parvenue également à caractériser génétiquement environ 320 espèces locales de blé dur et tendre et à récupérer 21 variétés autochtones de blé dur.

 

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