Ce qui a attiré Camilla Leyland vers l’Islam, ce sont les valeurs familiales et les sentiments d’appartenance à une communauté, qu’elle estime perdus en Occident.
Cette mère célibataire âgée de 32 ans, professeure de yoga de son état, résidant à Cornwall, est mère d’une petite fille appelée Inaya (prénom arabe), s’est convertie à l’Islam vers l’âge de 25 ans pour des «raisons intellectuelles et féministes», dit-elle. Elle explique: «Je sais que les gens seront surpris d’entendre ces mots ¬ «féminisme» et «Islam» ¬ accolés l’un à l’autre, mais en fait, les enseignements du Coran recommandent l’égalité entre les hommes et les femmes, et au moment de l’avènement de la religion islamique, les enseignements allaient à l’encontre d’une société misogyne.»
Ne pas confondre la culture et la religion
Camilla, qui est très attachées à certaines valeurs, comme le respect traditionnel pour les personnes âgées et pour les femmes, qu’elle estime être au cœur même de la foi islamique, ajoute: «La grande erreur des gens est de confondre la culture et la religion. Oui, il y a des cultures musulmanes qui ne reconnaissent pas aux femmes la liberté individuelle, mais quand j’étais jeune, je me sentais plus opprimée par la société occidentale.»
Selon Camilla, les hommes en Occident font pression sur les femmes pour les inciter à boire du vin et à avoir des rapports sexuels occasionnels. «Il n’y a pas vraiment de sens à tout cela. Dans l’Islam, si vous commencez une relation, c’est déjà un engagement dans la durée», explique-t-elle.
Camilla a grandi à Southampton. Son père était le directeur de Southampton Institute of Education et sa mère professeure d’économie domestique. Son intérêt pour l’Islam a commencé sur les bancs de l’école. A l’université, elle a fait une maîtrise en études sur le Moyen-Orient. Mais c’est en vivant et en travaillant en Syrie que Camilla a une – pour ainsi dire – la révélation de la foi islamique. En réfléchissant à ce qu’elle a lu dans le Coran, elle a réalisé qu’elle voulait se convertir à l’Islam.
Perplexité des amis et de la famille
Sa décision a été accueillie avec perplexité par ses amis et sa famille. «Les gens ont eu du mal à croire qu’une femme blanche qui a reçu l’éducation de la classe moyenne [britannique] puisse choisir de devenir musulmane», dit-elle.
Bien que la foi Camilla soit très solide, elle ne porte plus le hijab en public. Contrairement à beaucoup d’autres femmes britanniques qui considèrent le code vestimentaire islamique strict comme un moyen d’autonomisation et même de libération.
Militante pour la paix au Proche-Orient, Camilla Leyland est membre de l’International Solidarity Movement (Ism). Ce mouvement a été fondé il y a quelques années par un groupe de Palestiniens et d’Israéliens. Ses membres organisent des manifestations visant à bloquer la construction du «mur de la honte» autour des territoires palestiniens de la Cisjordanie. Ils essaient aussi d’empêcher la destruction des maisons palestiniennes par l’armée israélienne. Ces bénévoles agissent comme des «boucliers humains» dans les territoires palestiniens. Mais c’est là une autre histoire, mais qui en dit long sur la profondeur de l’engagement de Camilla en faveur des Musulmans, sa nouvelle communauté de foi.
La suite demain: Kristiane Backer: ‘‘De MTV à la Mecque’’ (3/5)
Lire aussi:
- La belle-sœur de Tony Blair confirme sa conversion à l’Islam
- Ces belles Britanniques converties à l’Islam (1/5)