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A la prochaine présidentielle, le peuple tunisien va faire preuve de cohérence, en faisant un choix sensé et patriotique et non pas simplement partisan.

Par Dhafer Charrad*

Les élections législatives du 26 octobre 2014 ont permis la victoire de Nida Tounes et ce parti est maintenant appelé à gérer les affaires du pays et à faire face à de vrais chantiers dans tous les domaines sans exception et ce dans le cadre de la mise en œuvre du programme qui lui a permis de gagner.

Il s'agit de tout mettre en œuvre pour :

- assurer au plus vite la stabilité et la sécurité, avec beaucoup de fermeté;

- relancer de la machine économique et redonner confiance à tous les opérateurs par des décisions intelligentes et courageuses;

- permettre au pays de redevenir un modèle en matière de politique étrangère, en agissant avec pragmatisme, réalisme et, et en faisant des choix intelligents uniquement dans l'intérêt du pays et de nos concitoyens locaux et expatriés, et ce sans fanfaronnades pour tenir compte de notre véritable poids sur la scène internationale.

Agir en symbiose pour le seul bien de la Tunisie

La tâche est «monstrueuse» et va prendre beaucoup de temps et sa réussite est impérativement subordonnée à l'existence d'une équipe gouvernementale de choc, soudée et homogène.

Le prochain gouvernement, à former par Nida Tounes, a obtenu la confiance du peuple et aura nécessairement besoin de la collaboration de tous les intervenants politiques du pays pour réussir.

Le peuple veut absolument que le nouveau gouvernement réussisse et, à cette fin, il sera vigilant en ne tolérant pas que quiconque, ni opposition, ni présidence de la république ni parlement, soit un frein malhonnête pour cette réussite, en bloquant et en s'opposant à toutes les actions que ce gouvernement aura à entreprendre.

L'opposition doit être une force de proposition et non pas de destruction et les 3 présidences doivent être en symbiose en agissant pour le seul bien de la Tunisie car elles sont appelées à travailler ensemble, à se concerter et à collaborer étroitement pour avancer très vite dans la même direction: celle menant à la stabilité et au progrès.

Or, il faut se rendre à l'évidence, cette entente est pratiquement impossible avec certains candidats à la présidentielle qui, au lieu de rassurer le peuple, ont opté pour une seule stratégie: faire croire, à ceux qui veulent les entendre, que le parti vainqueur, pourtant choisi librement par la majorité des Tunisiens, est un danger pour le pays et évoquent le risque d'une dérive hégémonique pratiquement inexistant et ce grâce à notre nouvelle constitution, à une société civile active et intelligente et à un peuple mature et conscient et qui ne se laissera plus jamais faire.

Ne pas voter pour un candidat boulet de canon

Ces candidats que tout le monde reconnait, font malheureusement preuve d'un très vilain manque de respect vis-à-vis du choix du peuple et des Tunisiens qu'ils cherchent pourtant à présider, à tout prix et par tout les moyens possibles (dénigrement gratuit, mensonges grossiers, LPR, etc.).

Ceci étant, je suis certain que le peuple va faire preuve de cohérence, en faisant un choix sensé et patriotique et non pas simplement partisan et, à cet effet, quand il sera dans son isoloir, chaque électeur ne doit tenir compte que de son propre intérêt et ce en votant intelligent.

Et voter intelligent veut dire :

- ne pas voter pour un candidat qui sera sans aucun doute un boulet de canon à trainer et une source de tensions permanentes, car ça sera terriblement nuisible et néfaste à la bonne marche du pays;

- ne pas voter pour un candidat parmi les illustres inconnus à l'égo surdimensionné qui n'ont aucun vécu, aucune expérience et aucune des qualités requises pour le poste, car ça sera un dangereux saut dans l'inconnu;

- ne pas voter pour un candidat qui n'a aucune chance de gagner, car ça éparpillera inutilement les voix et nous obligera à passer à un second tour dont on peut se passer pour gagner du temps.

A bons entendeurs

* Diplômé en sciences économiques et planification.

 

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