Le conseil ministériel, tenu samedi 14 août, et consacré à l’examen des résultats de la saison des grandes cultures 2009-2010 et des préparatifs de celle de 2010-2011, a abouti à une série de mesures visant à encourager les agriculteurs et à garantir le rendement du secteur agricole.


Les mesures ordonnées par le Président Zine El Abidine Ben Ali interviennent  dans un contexte de baisse de la production céréalière nationale et de hausse des prix sur le marché international. Elles visent à aider les agriculteurs et les éleveurs à surmonter les obstacles dus à cette année «difficile» et à garantir un bon démarrage pour la prochaine saison.
Parmi ces mesures, la poursuite de la subvention des prix des semences sélectionnées, la subvention des semences d’orge ordinaire (en écoulant 170.000 quintaux à des prix compensés), la constitution d’un stock de réserve d’orge ordinaire de 200.000 quintaux, la poursuite de l’application de la gratuité de la première irrigation dans les périmètres irrigués publics, le maintien des prix des céréales à la production et des primes exceptionnelles à la collecte, la poursuite de la prise en charge au taux de 50% des frais d’assurance pour la 3e année consécutive et l’application d’un taux d’intérêt (TMM+1) aux agriculteurs qui remboursent, dans les délais, leurs dettes.
Le Chef de l’Etat a aussi décidé la fourniture des aides en nature, sous forme de semences et d’engrais, à 30.000 petits agriculteurs et aux exploitants non-bénéficiaires de crédits saisonniers, le rééchelonnement sur 5 ans, et sans intérêts, par le biais du Fonds national de garantie (Fng), des créances des agriculteurs affectés par la sécheresse et des affiliés du fonds (2.000 agriculteurs qui bénéficieront de cette mesure se verront octroyer de nouveaux prêts). Il a en outre décidé, en ce qui concerne les produits fourragers, la poursuite des mesures de soutien aux petits éleveurs, en fournissant, durant deux mois, des aliments composés à 210.000 agriculteurs dans 16 gouvernorats.  
Sur un autre plan, le Chef de l’Etat a décidé d’étendre à 5 ans le rééchelonnement des dettes relatives aux eaux d’irrigation, décidé le 16 avril au profit des agriculteurs qui ont payé une première tranche d’au moins 5% de la dette totale, aux dettes contractées au titre de l’énergie électrique utilisée dans le pompage des eaux d’irrigation au sein des oasis. Cette décision profitera à 4.600 agriculteurs.

Source : dépêche Tap.

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