La maîtrise du déficit commercial des biens et services a été l’un des thèmes évoqués lors des travaux de la 4e conférence périodique des Pdg des établissements de crédit tenue les 24 et 25 septembre à Tunis.


 

M. Ridha Ben Mosbah, ministre du Commerce et de l’Artisanat, a indiqué que le déficit commercial des biens et services s’est élevé pour les 6 premiers mois de 2010, à 2.727,7 millions de dinars en raison de l’augmentation des importations. Il a cependant relevé qu’il s’agit d’un déficit sain, d’autant que 77% des importations est constitué d’intrants de production, de matières premières et d’équipements, notant que le taux d’augmentation de ces importations est demeuré stable à 30% contre une accélération du rythme d’augmentation des exportations de 6,8% en janvier à 20,6% en août.

La conquête de nouveaux marchés
Le ministre a affirmé que la politique nationale en matière de lutte contre le déficit commercial prévoit la diversification des exportations de biens et leurs adaptation aux spécificités des marchés extérieurs, l’augmentation des exportations de services, et la diversification des marchés au sein de l’Union européenne (Ue) et ailleurs.
Il a appelé le secteur bancaire à contribuer à contenir ce déficit et à développer les exportations en accompagnant les exportateurs dans leurs efforts de conquête de nouveaux marchés.
M. Taoufik Baccar, gouverneur de la banque centrale de Tunisie (BCT) a indiqué que le déficit commercial a atteint 5.561 millions de dinars pour les 8 premiers mois de 2010, ajoutant que ce déficit sera accompagné d’une aggravation du déficit courant en raison de difficultés rencontrées dans les secteurs agricole et touristique. Il a exhorté les Pdg des banques à contrôler davantage l’octroi de crédits de consommation.
Des responsables d’établissements bancaires ont estimé que l’aggravation du déficit commercial et par conséquent du déficit courant est conjoncturelle, recommandant de diversifier les marchés d’exportation au sein de l’Ue et la création de nouveaux mécanismes de promotion des exportations. Ils ont noté que la conquête de nouveaux marchés africains nécessitent la mobilisation de lignes de crédits spéciales ce qui n’est de nature à faciliter la mission.

Source: Tap.

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