Dans un communiqué dont Kapitalis a eu copie, la direction du Festival International de Carthage informe le public qu’elle a reçu, le  7 août, «une demande officielle de la part de l’artiste Slim Baccouche», dans laquelle ce dernier «a exprimé son indisposition à assurer le spectacle ‘‘Nouraniet’’», initialement programmé pour la soirée du lundi 9 août au théâtre antique de Carthage.

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«Suite à cette demande, la direction du festival a décidé d’annuler ce spectacle de la programmation de la session», note le communiqué, qui précise: «Tous ceux qui ont déjà acquis des tickets pour cette soirée sont ainsi invités à se faire rembourser auprès des points de vente des billets du festival».

Cette annulation intervient sur fond de polémique relative à la participation de certains chanteurs et musiciens tunisiens, dont Mohsen Cherif, Abdelwaheb Hannachi, Béchir Selmi, Noureddine Kahlaoui et Slim Baccouche à des concerts en Israël devant un parterre de juifs israéliens d'origine tunisienne.

Une vidéo diffusée sur le réseau social Facebook a levé le voile sur cette participation d'artistes tunisiens à des spectacles dans un pays coupable de crimes contre la nation arabe, et notamment la Tunisie, qui a été la cible de bombardements israéliens à Hammam Chott, banlieue sud de Tunis, en 1985. Plusieurs organisations tunisiennes sont montées au créneau pour stigmatiser cette participation dont l'Union générale des travailleurs tunisiens (Ugtt), l'Ordre des avocats, le Syndicat des écrivains, le Syndicat des professions musicales, etc.

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