Si les élections législatives venaient à avoir lieu, aujourd’hui, Nidaa Tounes, malgré son effritement, et Ennahdha seraient encore 1er et 2e.
L’institut Elka Consulting vient de prendre à contre-pied toutes les analystes politiques avec les résultats de son sondage d’opinions effectué durant la période du 2 au 8 février 2016 sur un échantillon de 1529 personnes représentatives de la population tunisienne de 18 ans et plus.
Le sondage porte sur la question suivante : pour qui voteriez-vous si les législatives venaient à avoir lieu aujourd’hui? Elka Consulting a inclus, parmi les formations politiques, celles encore en gestation de Mohsen Marzouk et Mehdi Jomaâ.
Une première lecture des résultats de ce sondage laissera perplexes plus d’un. Qu’on en juge: Nidaa Tounès, en pleine débandade, arrive toujours en tête avec 12,9% des suffrages, devant le parti islamiste Ennahdha avec 10,1%.
Et ce n’est pas fini ! Tounes Al-Irada, le parti créé récemment par l’ancien président provisoire de la république Moncef Marzouki est bon 3e avec 5,8%, devant la parti, encore virtuel, de Mehdi Jomaâ avec 4,1%
Autre surprise : Tayar Al-Mahabba (Courant de l’Amour), de l’agitateur populiste Hachemi Hamdi, arrive 7e avec 1,8% derrière le Front populaire et l’UPL, respectivement, 5e et 6e avec 3,2% et 1,9%
Quant à Afek Tounès, membre de l’actuelle coalition au pouvoir, il dégringole au 8e rang avec 1,8%, devançant le parti en gestation de Mohsen Marzouk qui ne récolte que 1,3%.
Le même sondage fait ressortir un taux très élevé d’indécis (50,4%), soit 31,5% d’abstentionnistes 18,9% qui ne se prononcent pas.
Les résultats d’un sondage similaire, effectué en août 2015, par le même cabinet avaient suscité une forte polémique, en plaçant le Front populaire, pour la première fois, en deuxième position (34,6%), après Nidaa Tounes (57,4%), mais devant Ennahdha (33,4), le Congrès pour la république (CpR, 33,3%), Afek Tounes (30,2%), l’Union patriotique libre (UPL, 27,3%), Harak Chaâb El-Mouatinine qui prendra entretemps la dénomination de Tounès Al-Irada (21,7%) et le Courant démocratique (21,1%).
N. H.
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