Béji Caïd Essebsi n’a pas effectué, mercredi, la prière de l’Aïd El-Fitr à la mosquée Malek Ibn Anas à Carthage, comme le veut la tradition. Une absence qui soulève des questions.
Le président de la république, qui a laissé cette tâche au président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Mohamed Ennaceur, ne s’est pas non plus adressé aux Tunisiens, la veille de l’Aid El-Fitr, dans une allocution télévisée, comme le veut également la tradition, alors que son apparition aurait sans doute été plus qu’utile pour rassurer un tant soit peu les Tunisiens, en cette période de crise politique, avec un gouvernement démobilisé, un chef de gouvernement sur le départ et des concertations pour la constitution d’un gouvernement d’union nationale, qui ne sera pas mis en place avant le 25 juillet, sauf complication.
Malgré la crise socio-économique larvée, la dévaluation du dinar, la montée de l’inflation, la détérioration du pouvoir d’achat des citoyens et l’aggravation des déficits publics, la situation n’a pas été jugée suffisamment grave pour que le chef de l’Etat se dérange, parle aux Tunisiens et tente de calmer leurs appréhensions et leur montrer que l’Etat tunisien ne navigue pas à vue comme il en donne l’impression depuis quelque temps et que son chef, du haut de ses 90 ans, ne roupille pas pour autant dans son palais et a encore suffisamment d’énergie pour s’occuper des affaires de la nation comme il en a reçu mandat en 2014.
I. B.
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