Ayari accuse le tribunal militaire d’avoir falsifié un document le condamnant

Yassine Ayari et ses avocats.

Condamné le 26 juin 2018 à 3 mois de prison ferme par le tribunal militaire, pour atteinte au président de la république et à l’armée nationale, le député Yassine Ayari dit avoir été condamné sur la base d’un document falsifié.

Le député a tenu  aujourd’hui, mercredi 4 juillet 2018, une conférence de presse où il a précisé ne pas être sûr de faire appel à cette décision de justice, «parce que cette condamnation est purement politique», a-t-il dit.

L’agitateur islamiste, élu député lors de la législative partielle de décembre 2017 avec seulement 263 voix, a déploré que les 3 juges du tribunal militaire n’aient pas vérifié l’authenticité du document sur la base duquel ils l’ont condamné. Il s’agirait, selon ses dires, d’une capture d’écran,d’un post Facebook jugée falsifiée par la police technique et scientifique.

«Dans un Etat de droits, les responsables militaires doivent être auditionnés et condamnés pour la falsification du document», a-t-il ajouté, en précisant qu’il n’a pas fait usage de son immunité parlementaire, estimant qu’il n’a rien à se reprocher.

«Je fais porter la responsabilité de cette mascarade au président de la république, à son fils, au chef du gouvernement et à leurs députés sans exception, ne serait-ce que pour leur silence complice», a ajouté Yassine Ayari.

Tout en affirmant qu’il accepterait volontiers de se faire incarcérer, à condition qu’on le laissait poursuivre ses activités parlementaires depuis la prison, il a conclu qu’il étudiera cette question avec ses avocats. Une façon de laisser planer le suspense sur la suite qui sera donnée à cette affaire et de donner rendez-vous à ses détracteurs pour ne nouveaux rebondissements. Traduire : vous n’avez pas fini d’entendre parler de Yassine Ayari.

Y. N.

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