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Opéra « Aïda » à Carthage : Une prestigieuse pré-ouverture tuniso-italienne

La 54e édition du Festival international de Carthage dont le coup d’envoi est prévu pour le 13 juillet 2018, a démarré avec une pré-ouverture tuniso-italienne exceptionnelle, avant-hier soir, jeudi 5 juillet.

Par Fawz Ben Ali

L’opéra ‘‘Aïda’’ de Giuseppe Verdi a donc ouvert le bal des soirées estivales carthaginoises. Un spectacle grandiose qui allie la musique, le théâtre et la danse signé l’Orchestre italien Luglio Musicale Trapanese, l’Orchestre symphonique tunisien et l’Opéra de Tunis. Une collaboration inédite qui a vu le jour notamment grâce au soutien de l’ambassade d’Italie à Tunis.

De Trapani à Carthage

Joué d’abord à l’amphithéâtre d’El Jem, le 30 juin dernier, l’opéra ‘‘Aïda’’ était aussi très attendu à Carthage où un grand public a répondu présent, parmi lequel on a noté une forte présence étrangère et notamment italienne.
À 22 heures exactes, l’immense orchestre a démarré avec les deux hymnes nationaux tunisien et italien, en présence du ministre des Affaires culturelles Mohamed Zinelabidine et d’un nombre de personnalités politiques et diplomatiques.

Le charme lyrique a opéré dès les premières notes jouées par les violons divisés du prélude, doucement ou «pianissimo» comme dirait le maître de ces 4 merveilleux actes, le compositeur romantique italien du 19e siècle, Giuseppe Verdi.

Représenté pour la première fois à l’Opéra Khédival du Caire en 1871, cette œuvre lyrique a depuis fait le tour du monde, reprise par les plus grands orchestres. Enfin, l’opéra mythique débarque chez nous dans un cadre qui lui sied à merveille, celui du Théâtre romain de Carthage où des artistes italiens et tunisiens ont joué ensemble pour la première fois en toute harmonie.

Juste et intense

Après les premiers airs, une autre scène installée au dessus de l’orchestre s’illumine et apparaissent les premiers cantateurs, comédiens et danseurs qui nous plongent directement au cœur de cette histoire autour du pouvoir et de l’amour maudit entre l’esclave éthiopienne Aïda et le capitaine égyptien Radamès.

L’installation scénographique, le décor, les costumes et l’interprétation hors normes des différents artistes font que la reprise du chef-d’œuvre de Verdi demeure un moment fort pour le festival de Carthage et pour le public présent qui a fait preuve d’un silence respectueux face au déroulement des différents actes et tableaux.

‘‘La marche triomphale’’ dont le succès a dépassé l’opéra même a été le moment marquant de la soirée, ce passage célèbre avec les airs de trompettes annonçant l’arrivée du souverain accompagné de Ramphis, Amnèris et Aïda.
Après un entracte d’une quinzaine de minutes, l’opéra a repris avec les deux derniers actes où le jeu des comédiens et musiciens s’est fortement intensifié nous menant dramatiquement vers la marche funeste puis vers l’ultime cadence de l’histoire d’amour tragique que le public suivait avec curiosité jusque bien après minuit.

Opéra ‘‘Aïda’’ à Carthage : Une soirée de grande facture artistique

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