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Opéra ‘‘Aïda’’ à Carthage : Une soirée de grande facture artistique

L’Orchestre et Chœur de l’Opéra de Tunis, l’Orchestra Sinfonica E coro del Luglio Musicale Trapanese et l’Orchestre symphonique tunisien ont présenté le célébrissime opéra ‘‘Aida’’ de Giuseppe Verdi, dans la soirée du jeudi 5 juillet 2018, au théâtre romain de Carthage.

Après sa présentation, samedi dernier, à l’amphithéâtre romain d’El Jem, qui a retrouvé à cette occasion toute sa grandeur et sa majesté d’antan, cette œuvre monumentale, qui a traversé toutes les époques en préservant toute sa force et la subtilité de ses métaphores, a été présentée en pré-ouverture de la 54e édition du Festival international de Carthage, en présence de Mohamed Zinelabidine, ministre des Affaires culturelles et de plusieurs membres du gouvernement et chefs de missions diplomatiques à Tunis, dont Lorenzo Fanara, ambassadeur d’Italie, et d’un public nombreux et fin connaisseur de cet art de grande noblesse et raffinement qu’est l’opéra.

Un événement culturel majeur

‘‘Aida’’ à Carthage est un événement culturel majeur dont les échos retentiront particulièrement en Italie où l’opéra est un patrimoine national et resteront gravés dans les annales du prestigieux festival qui a accueilli, au cours du dernier demi-siècle, des artistes et des spectacles de notoriété internationale.

L’opéra italien, cet art parfait qui fonde l’identité italienne et dont la naissance est antérieure à celle de l’Etat italien, est venu vers nous à travers un projet commun coréalisé par l’Orchestre et Chœur de l’Opéra de Tunis, l’Orchestra Sinfonica E coro del Luglio Musicale Trapanese, l’Orchestre symphonique tunisien, ainsi qu’un groupe de danseurs tunisiens.
Hier soir, à 22h00, le grand orchestre, sous la baguette du chef d’orchestre Andréa Certa, était en place. Un grand silence a envahi les lieux avant que les notes des hymnes nationaux tunisien et italien emplissent le lieu.

L’opéra, mis en scène par Raffaele di Florio, s’ouvre avec sur scène un roi en pleine puissance enragé d’apprendre par un émissaire que son trône est en danger. En costume d’époque, et dans un décor amovible d’une extrême beauté donnant à voir de grandes murailles, une armoirie géante du royaume, un roi et ses fidèles serviteurs, le chœur s’est déchaîné dans une démonstration fascinante de virtuosité. Le son a surgi de partout avec délicatesse et force au bonheur d’un public averti.

La princesse éthiopienne et l’officier égyptien

L’histoire d’Aida se déroule à petite dose mais avec un art d’une extrême subtilité et raffinement. C’est l’opéra dans toute son exubérance où les costumes, les danses, la vocalise fusionnent pour offrir une fresque harmonieuse de couleurs et de sonorités qui font du bien au corps et à l’âme.

Les grands vocalistes italiens avec, dans le rôle d’Aida, Maité Alberola (soprano), d’Amneris, Daniela Diakova (mezzo-soprano), de Radamès, Dario Prola (ténor), d’Amonasro, Giuseppe Garra (baryton), de Ramphis, Andréa Comelli (basse), du roi d’Egypte, Enrico Rinaldo (basse), de la grande prêtresse, Luciana Pansa (soprano), et du messager, Giuseppe Infantino (ténor) se sont relayés pour raconter l’histoire d’une passion.

Plus de 150 artistes entre instrumentistes, chanteurs solistes de renommée mondiale, choristes, danseurs et figurants ont transporté le public de Carthage à Memphis et à Thèbes au temps des Pharaons racontant l’intrigue amoureuse entre Aida, une princesse éthiopienne tombée en esclavage, et Radamés, un officier égyptien en temps de guerre entre leurs deux peuples.

Ce grand Opéra en 4 actes a nécessité des moyens humains considérables. Les décors, la scénographie et les costumes ont été réalisés en Tunisie avec le concours des meilleures compétences nationales.

Ce fut une soirée de grande facture artistique à laquelle les musiciens tunisiens du Chœur et l’Orchestre de l’Opéra de Tunis et de l’Orchestre symphonique tunisien ont pris part.

Source : communiqué.

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