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Les enseignants du secondaire vont-ils boycotter les examens ?

Le Syndicat national de l’enseignement secondaire (SNES) relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) est déterminé à boycotter les examens du premier trimestre de l’année scolaire 2018/2019. 

C’est ce qu’a indiqué Ahmed Mhaouek, secrétaire général adjoint du SNES, dans une déclaration au journal en langue arabe « Le Maghreb » publiée aujourd’hui, samedi 24 novembre 2018, en précisant que cette décision a été prise suite à l’échec des négociations avec le ministère de l’Education.

Les syndicalistes reprochent au ministère de l’Education d’être revenu, lors de la réunion tenue hier au siège du gouvernement, sur les propositions faites lors des précédentes réunions.

Le SNES va demander aux enseignants de préparer les sujets des examens et de ne pas les présenter à la direction des établissements scolaires où ils travaillent.

Ces chers enseignants qui ne se demandent pas pourquoi le niveau des élèves tunisiens est parmi les plus bas au monde, car ils en sont en grande partie responsables, vont, encore une fois, prendre les élèves et leurs parents en otages pour exiger de nouvelles augmentations salariales. Car à leurs yeux, les les augmentations consécutives qu’ils ont eues au cours des dernières années ne sont pas suffisantes. Tant que le gouvernement est faible, ils cherchent à en profiter à fond…

Heureusement que les enseignants ne sont pas tous des têtes brûlées et que beaucoup d’entre eux sont opposés à la ligne dure de leur syndicat. Et on peut même parier qu’ils seront très nombreux à ne pas respecter l’appel au boycott des examens.

Rappelons, à ce propos, que l’UGTT avait exprimé, le 8 novembre courant, sa ferme opposition au boycott des examens et appelé les enseignants à ne pas perturber les cours et à faire réussir cette année scolaire, et ce pour éviter le scénario qui s’était produit l’année dernière.

Reste à savoir si Noureddine Taboubi, secrétaire général de la centrale syndicale, va rester fidèle à cette position ou s’il va, lui aussi, monter sur ses grands chevaux pour soutenir le mouvement des enseignants récalcitrants.

E. B. A.

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