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Campagne contre Attessia TV, accusée de banaliser la pédophilie !

Des idiots grossiers et pas drôles du tout !

Des activistes ont épinglé l’émission «Adh7ak Maana» (Riez avec nous), présentée par Naoufel Ouertani sur la chaîne Attessia TV, pour banalisation de la pédophilie, lors d’un sketch diffusé fin mars dernier. Une plainte a été déposée auprès de l’Instance régissant l’audiovisuel.

Par Yüsra Nemlaghi

Marwa Maalawi, activiste féministe, qui appelle les autorités à agir, a indiqué hier, mercredi 10 avril 2014, dans une déclaration à Kapitalis, que la campagne a été lancée sous le slogan : «La pédophilie ne fait pas rire». Elle précise que son post Facebook révélant cet abus a été signalé à la direction du réseau social, par la chaîne privée, pour «droits d’auteur» et que la vidéo a été ensuite supprimée de la chaîne Youtube d’Attessia. Cela n’est pas suffisant pour calmer la colère de l’activiste, et pour cause…

Lors d’un sketch (censé faire rire), deux époux racontent à une tierce personne comment ils avaient fait connaissance. La femme explique fièrement qu’elle n’avait que 14 ans lorsqu’elle a rencontré son époux, alors âgé de 32 ans. «On a vécu l’amour dans toutes ses formes», dit-elle. Leur interlocuteur éclate alors de rire, à son tour, en lançant à l’époux : «Tu l’as sûrement séduite avec une glace à deux cent millimes». Éclats de rires stupides dans le studio !

Marwa Maalawi a ajouté qu’une plainte a été déposée auprès de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), appelée à prendre les mesures nécessaires en vertu de la loi  organique  N°  2017-58  du 11 août 2017, relative à l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

Cet article stipule que : «Les médias publics et privés procèdent à la sensibilisation aux dangers de la violence à l’égard des femmes et aux méthodes de lutte et de prévention contre cette violence et veillent à former le personnel opérant dans le domaine médiatique pour faire face à la violence à l’égard des femmes, dans le respect de l’éthique professionnelle, des droits de l’Homme et de l’égalité», en précisant que : «sont interdites la publicité et la diffusion, par tous moyens  et supports  médiatiques, des matières contenant des images stéréotypées, scènes, paroles, ou actes préjudiciables à l’image des femmes, ou concrétisant  la  violence exercée contre elles ou atténuant sa gravité».

Cette loi charge également la Haica de prendre les mesures et les sanctions prévues par la loi pour lutter contre les violations mentionnées ci-dessus. Or, depuis un certain temps, la Haica est aux abonnés absents, ne voit et n’entend rien, alors que les abus se multiplient dans notre paysage audiovisuel où règne une totale anarchie au nom de la recherche d’audience.

Notons que c’est ce même groupe d’activistes, dont Marwa Maaloui fait partie, qui avait récemment relevé des abus sur El-Hiwar Ettounsi, notamment la banalisation des violences sexuelles contre la femme, lors de l’émission «Maa Alaa», ce qui a valu à l’émission d’être suspendue durant 2 mois, par la Haica, suite à cette alerte.

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