Une convention pour la mise en place à Tunis d’un bureau régional de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) pour l’Afrique du Nord, a été signée hier, lundi 15 avril 2019, par Khemaies Jhinaoui, ministre des Affaires étrangères (MAE), et Louise Mushikiwabo, présidente de l’OIF.
En marge de cette visite, il a été décidé par le MAE et l’OIF d’organiser en Tunisie, le 18e Sommet de la Francophonie, à la 2e semaine de novembre 2020, qui marquera aussi le 50e anniversaire de la création du mouvement de la francophonie.
Pour ce faire, le MAE a été très réactif et a déjà remis un projet de décret gouvernemental au chef du gouvernement, pour la création d’un comité national d’organisation du Sommet, qui regroupera des représentants de tous les ministères tunisiens. Il sera composé de plusieurs commissions chargées des différents secteurs concernés.
Parmi les mesures proposées par le MAE, bien actif sur ce sujet, figurent un comité exécutif qui sera également attaché au comité national, en vertu du même décret gouvernemental. Il focalisera sur le contenu et les documents du Sommet, ainsi que sur les événements parallèles, notamment les événements culturels. Ce comité national sera le vis-à-vis de la Tunisie, auprès de l’OIF. De même, un comité mixte Tunisie-OIF chargé de l’organisation et de la coordination du Sommet sera également créé. Deux thèmes principaux du Sommet seraient également proposés par le MAE à l’OIF en mai prochain.
Notons que le Sommet de 2020 accueillera les 88 gouvernements et Etats membres de l’OIF. Il s’inscrit dans un contexte très particulier, qui est aussi celui de retour sur sa fondation. Mme Mushikiwabo rappelle que Habib Bourguiba est un des pères fondateurs de l’organisation. Selon elle, il s’agit d’un Sommet de réflexion et de re-focalisation pour l’OIF, qui est en train de se restructurer, et de trouver des activités et des actions précises, pouvant répondre aux exigences des populations. Par ailleurs, des sujets très importants, qui devront faire partie des discussions du Sommet 2020, porteraient sur le numérique, l’égalité femme-homme, etc.
Rappelons que le terme francophonie est apparu pour la première fois vers 1880, lorsqu’un géographe français, Onesime Reclus, l’utilise pour désigner l’ensemble des personnes et des pays, parlant le français. On parle désormais de francophonie avec un «f» minuscule, pour désigner les locuteurs de français, et de Francophonie avec un «F» majuscule, pour figurer le dispositif institutionnel organisant les relations entre les pays francophones. C’est depuis 1970, que fur créée l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT), devenue aujourd’hui l’OIF.
Source: MAE
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