Jadis appelée «Tounes el-khadhra», Tunisie verte, par les anciens voyageurs arabes, notre pays est de moins en moins «vert», si l’on en croit les statistiques, loin d’être rassurantes, fournies par Agridata sur le reboisement.
Par Amina Mkada
En termes de reboisement, la Tunisie est passée de 12.246 pieds en 2009-2010 à moins de 3.000 pieds, au terme de la saison agricole 2017-2018.
En 2011, notamment, le gouvernement a failli à ses habitudes, en plantant seulement 4.843 pieds, rompant ainsi avec la moyenne annuelle des 11.356 plantations, entre 2000 et 2010.
Le même scénario s’est reproduit au cours de la saison 2016-2017, où les plantations ont baissé de 4.078 à 2.932 pieds, puis à 2.601 pieds, durant la saison suivante.
L’Etat avait pourtant promis d’atteindre 12% de couvert forestier. Une question brûlante se pose: Pourquoi avons-nous failli à cet engagement?
En attendant de trouver un écho à nos interrogations, le pays continue de souffrir des incendies à répétition durant la saison estivale, de la désertification rampante, de la pollution du sol et des forêts, et de l’anarchie urbaine tentaculaire. Il y va pourtant de la qualité de vie du Tunisien, et de la survie de notre planète à plus grande échelle.
Le signal d’alarme a été tiré, lors de la Journée mondiale sur l’environnement, qui a lieu le 5 juin de chaque année, organisée par le Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue), concernant plusieurs pays. Le Pnue a établi, à cette occasion, une liste de points noirs, sur lesquels un effort important doit être entrepris de toute urgence. La Tunisie fait partie de ces points noirs.
Le Réseau associatif pour la nature et le développement en Tunisie (Randet), et le Groupe Eco-constitution, formé d’écologistes militant pour l’intégration de lois environnementales et écologiques, avaient pourtant lancé, en 2011, un appel urgent, pour sauver l’environnement en Tunisie, exposé à de nombreuses menaces.
(Avec Agridata).
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