Le chef du parti islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi, a été élu, cet après-midi du mardi 13 novembre 2019, président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), avec 123 voix.
Ce résultat n’est pas très surprenant après les négociations et les derniers accords ayant permis le soutien, notamment des députés Qalb Tones (38 sièges) et ceux d’Al-Karama (21), auquel s’ajoutent les voix des 52 élus du parti islamiste. Il avait besoin de seulement 109 voix, la majorité simple, pour être élu.
Jusqu’à ce matin, Ridha Charfeddine était le candidat de Qalb Tounes, mais il a fini par retirer sa candidature au profit de Rached Ghannouchi, alors que le parti de Nabil Karoui avait assuré durant sa campagne électorale, qu’il ne se rapprochera jamais d’Ennahdha, qu’il a même accusé de tous les maux. Les dirigeants du parti islamiste ont aussi crié sur tous les toits qu’ils ne s’allieraient jamais avec Qalb Tones, parti dont certains dirigeants sont suspectés de corruption, selon leurs termes.
Ce scénario rappelle celui de 2014, lors que Nidaa Tounes, gagnant des législatives, a rallié les islamistes d’Ennahdha, qu’il combattait… L’Histoire est un éternel recommencement.
Voici par ailleurs les résultats pour les autres candidats à la présidence du parlement : Ghazi Chaouachi (Attayar) est arrivé 2e avec 45 voix, Abir Moussi, députée PDL 3e (21) et Marouen Falfel, député Tahya Tounes dernier avec 18 voix.
On notera aussi que 207 députés (l’ensemble des élus) ont participé à cette élection où l’on a compté 10 votes blancs.
Y. N.
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