Poursuivi dans une affaire de harcèlement sexuel, le député de Qalb Tounes, Zouhaïr Makhlouf, est désormais membre de la commission parlementaire des droits, des libertés et des relations extérieures, dont le vice-président n’est autre que le député Al-Karama, Ridha Jaouadi, l’imam radical limogé de la mosquée de Sidi Lakhmi (Sfax)…
L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a rendu public la liste des membres des commissions permanentes, notamment celle des droits, des libertés et des relations extérieures, présidée par la député Qalb Tounes, Samah Dammak.
Elle est composée de 23 membres, dont 6 du parti islamiste Ennahdha, 3 de Qalb Tounes et 2 de la coalition Al-Karama.
Zouhaïr Makhlouf, qui se battra désormais pour les droits et libertés et en promulguera les lois, est, rappelons-le, poursuivi dans une affaire de harcèlement sexuel, qui traîne en justice depuis octobre dernier, soit avant qu’il ne siège à l’Assemblée.
Il est poursuivi par une lycéenne, qui avait publié des photos Zouhair Makhlouf, dans sa voiture, en pleine rue, dans une situation scabreuse, en l’accusant de l’avoir harcelée et de se toucher… Depuis, le député siège à l’Assemblée et jouit de son immunité parlementaire…
Pis encore, cette commission a pour vice-président l’activiste islamiste Ridha Jaouadi, qui, en 2015, a été limogé de la mosquée de Sfax pour des prêches radicaux, appelant à la haine et hostiles aux intellectuels, aux artistes et aux journalistes.
C’est aussi ce même Ridha Jaouadi qui a appelé, entre autres, à l’instauration de la polygamie et à l’interdiction de la vente de l’alcool en Tunisie, pour mettre fin à la débauche, a-t-il argumenté.
Ainsi va la démocratie d’opérette de Tunisie… Des paris y font les lois.
Y. N.
Donnez votre avis