Selon l’économiste Ezzeddine Saidane, la Tunisie n’est presque plus capable de solliciter le marché financier international. Si elle y entre, cela représenterait une grosse prise de risque, a-t-il poursuivi.
Dans une déclaration accordée ce mardi, 2 février 2021, à Shems FM, M. Saidane a rappelé que la notation financière de la Tunisie a été révisée à la baisse 8 fois, estimant que les dernières déclarations du ministre de l’Économie, des Finances et du Soutien de l’investissement, Ali Koôli, concernant les obligations et les emprunts, relèvent de souhaits plus que toute autre chose.
Il a, dans le même contexte, également rappelé que la Tunisie avait demandé à trois reprises une garantie des États-Unis, qui a accepter de le faire deux fois et refusé la 3e fois, assurant que les garanties ont des contreparties.
Et d’affirmer que la Tunisie se trouve aujourd’hui au point mort et que la solution n’est pas dans la mobilisation des ressources, mais plutôt dans le contrôle des dépenses de l’État, qui enregistrent, chaque année, une augmentation de 10%.
Concernant les allusions du ministre des Finances à la possibilité de baisser les salaires, Saidane a dit que «l’opération de sauvetage de la Tunisie ne sera réalisée que par des Tunisiens», estimant que la baisse des salaires «requiert un très grand sens national».
C. B. Y.
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